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Divergence technologique retarde le méga projet solaire marocain
L’agence Reuters a rapporté, citant trois sources bien informées, que le plus grand projet de centrale solaire prévu au Maroc était retardé depuis des années en raison de divergences sur la technologie de l’énergie solaire concentrée, notamment après que cette technologie ait provoqué l’arrêt de la production d’électricité dans une autre centrale renommée pendant une longue période.
Objectif ambitieux du Maroc en matière d’énergie verte
Le Maroc a fixé l’un des objectifs les plus ambitieux en matière d’énergie verte parmi les pays en développement, visant à ce que les sources d’énergie renouvelable représentent 52 % de la capacité installée d’ici 2030, comparativement à 37,6 % actuellement, grâce à des investissements dans les centrales solaires et éoliennes en particulier.
Cependant, selon Reuters, le Maroc a déjà pris du retard dans le domaine solaire car il n’a installé que 831 mégawatts jusqu’à présent, comparé aux 2000 mégawatts prévus pour l’année 2020.
Le conflit technologique
Les sources ont indiqué que la construction n’avait pas encore commencé à la centrale « Noor Midelt 1 » alors qu’elle était censée démarrer cette année, car le ministère de l’Énergie et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable – qui exploite le réseau – ont rejeté la technologie de l’énergie solaire concentrée proposée.
Le coût de la centrale « Noor Midelt 1 » est estimé à deux milliards de dollars avec une capacité de 800 mégawatts.
Solutions proposées et difficultés rencontrées
Face à ces défis technologiques, le Maroc s’est engagé à reprendre le développement en 2022 avec un mélange d’énergie photovoltaïque, solaire concentrée et de stockage basé sur des batteries, selon la société EDF Énergies Nouvelles.
Malgré les retards dus à la pandémie de coronavirus, le projet est maintenant en phase finale de développement. Cependant, des discussions techniques persistent entre les parties prenantes autour des spécifications technologiques.
Le Conseil Économique, Social et Environnemental du Maroc a recommandé en 2020 d’abandonner complètement l’énergie solaire concentrée en raison de ses coûts élevés par rapport au photovoltaïque et à l’éolien.