# Déclin des indicateurs économiques en Iran après décès du président
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<h2>Réaction des Marchés à l’Annonce</h2>
<p><strong>Téhéran-</strong> Suite à l’annonce de la disparition de l’hélicoptère du président iranien Ebrahim Raïssi dimanche après-midi, les marchés iraniens ont réagi de manière extrêmement négative à la nouvelle.</p>
<p>À partir des premiers moments de la diffusion de la nouvelle, le prix du gramme d’or a bondi à 3,570,000 tomans (85,7 dollars américains), marquant une augmentation de 10 % par rapport au matin du même jour.</p>
<p>Quant au dollar américain, il a atteint 60,000 tomans, enregistrant une hausse de 6 % dans les premières heures suivant l’incident.</p>
<p>Les marchés iraniens ont fortement fluctué suite aux rumeurs non confirmées concernant la mort du président et de ses accompagnateurs.</p>
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<h2>Intervention de la Banque Centrale</h2>
<p>Dans ce contexte, Isaac Saidian, professeur d’économie, a indiqué que la Banque centrale tente vigoureusement de maintenir la stabilité du marché des devises et de l’or depuis le début du conflit dans la bande de Gaza, notamment depuis l’attaque iranienne contre Israël.</p>
<p>Saidian a précisé dans une interview avec Al Jazeera que le lundi – soit le lendemain de la disparition de l’hélicoptère présidentiel – a vu une intervention notable de la Banque centrale pour contrôler les marchés, tandis que le gouvernement a suspendu le marché boursier afin d’éviter un effondrement potentiel.</p>
<p>Il prévoit que la Banque centrale continuera sa politique de contrôle des marchés pour maintenir une sérénité relative. Cependant, il y a des indications que cette situation ne peut perdurer à long terme, en particulier en raison du manque de la croissance économique nécessaire en Iran.</p>
<p>Saidian explique que l’économie iranienne essaie actuellement d’augmenter ses ventes de pétrole. Toutefois, avec la plupart du pétrole iranien exporté vers la Chine et payé sous forme de biens chinois plutôt que de liquidités, cela crée un désordre dans l’économie iranienne et augmente le déficit budgétaire par manque de devises. Ce problème entrave la capacité de la Banque centrale à continuer sa politique de contrôle des marchés.</p>
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<h2>Économie Dépendante de la Politique</h2>
<p>Par ailleurs, Morteza Afqah, également professeur d’économie, a expliqué que l’économie iranienne, comme celles de nombreuses autres nations exportatrices de pétrole, se repose sur la vente de pétrole et l’importation des biens nécessaires aux secteurs de production et de consommation. Par conséquent, toute décision ou incident perturbant cette structure affecte directement les variables et indicateurs économiques.</p>
<p>Afqah a indiqué dans une interview avec Al Jazeera que dans de telles situations, les politiques monétaires et financières couramment utilisées dans les concepts économiques ne sont pas suffisamment efficaces pour maîtriser les crises économiques. Depuis le renforcement des sanctions commerciales et financières imposées par les États-Unis à partir de 2018, les indicateurs économiques du pays se sont fortement corrélés au degré de levée ou de durcissement de ces sanctions.</p>
<p>Il a ajouté que depuis cette date, tout développement, qu’il soit positif ou négatif, dans les relations politiques et commerciales avec d’autres nations – particulièrement les pays occidentaux et les États-Unis – a un impact direct sur les variables économiques de l’Iran.</p>
<p>Selon Afqah, cette dépendance de l’économie iranienne à la vente de pétrole implique que même les nouvelles concernant des développements extérieurs influençant l’optimisme ou le pessimisme dans les paramètres économiques affectent directement les indicateurs économiques. En d’autres termes, dans les conditions actuelles, la politique économique du gouvernement influence moins les indicateurs économiques du pays que les événements politiques internationaux.</p>
<p>Cette situation n’est pas idéale car elle réduit l’efficacité des mesures et politiques gouvernementales pour gérer et contrôler l’économie, surtout en période de crise, comme la guerre de Gaza. Par exemple, l’attaque israélienne contre les diplomates iraniens, suivie par des représailles entre l’Iran et Israël, a immédiatement touché les marchés des devises et de l’or.</p>
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<h2>Manque de Devises Étrangères</h2>
<p>Afqah ajoute que si le gouvernement disposait de suffisamment de devises étrangères, il pourrait éviter en partie une crise. Cependant, avec les sanctions sévères en cours et les restrictions commerciales et financières, en particulier concernant la vente de pétrole et la réception de paiements à travers le système bancaire international, même si la Banque centrale disposait des devises nécessaires pour gérer le marché, elle ne pourrait intervenir de manière fluide par précaution.</p>
<p>En conséquence, dans les crises liées aux relations extérieures, le prix des devises et de l’or augmente, fluctuant selon l’évolution ou la stabilisation des crises. Selon Afqah, suite à la disparition de l’hélicoptère présidentiel, il était prévisible que les acteurs économiques craignent pour l’avenir et convertissent leurs actifs en devises et en or. Toutefois, comme cet incident était local, il n’a pas entraîné de changement significatif dans les relations politiques et commerciales extérieures. Il est donc probable que l’augmentation initiale des prix des devises et de l’or ne persiste pas et que la situation revienne à la normale en un jour ou deux.</p>
<p>Afqah conclut qu’il est probable que l’instabilité des marchés et de la bourse s’atténue la semaine suivante. Cependant, si des hypothèses d’intervention étrangère dans le crash de l’hélicoptère présidentiel se concrétisaient, cela pourrait aggraver l’instabilité des marchés économiques.</p>
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