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Comprendre l’économie des ânes en Afrique et le rôle de la Chine
Le mois en cours a marqué l’interdiction par l’Union africaine des exportations de peaux d’ânes, dans l’espoir de voir leur nombre augmenter à nouveau. Cette décision fait suite à un recul alarmant causé par la forte demande chinoise pour l’extraction de la gélatine à des fins médicales, de confiseries populaires et de produits de beauté. La Chine, deuxième plus grande économie mondiale, est un acteur clé dans cette tendance, impactant les familles rurales à travers l’Afrique qui dépendent des ânes pour le transport et l’agriculture.
Pression gouvernementale
Certaines entreprises chinoises ou des intermédiaires locaux acquièrent des ânes légalement pour les abattre, mais des abattoirs clandestins ont été fermés par les autorités gouvernementales. Des communautés rurales dans divers pays africains ont signalé une augmentation des vols d’ânes, bien que l’ampleur du trafic illicite ne soit pas quantifiée.
Produit populaire
Les produits dérivés des ânes, notamment la gélatine animale, sont devenus de plus en plus populaires en Chine avec l’augmentation des revenus des classes moyennes et supérieures. Autrefois considéré comme un produit de luxe, la gélatine d’âne est désormais intégrée dans divers produits alimentaires et médicinaux en Chine.
Déclin significatif
Le nombre d’ânes a drastiquement chuté dans plusieurs pays africains, avec une diminution de moitié au Kenya entre 2009 et 2019, et un tiers au Botswana ces dernières années. Certains pays ont interdit les exportations de peaux d’ânes, mais le commerce illicite persiste en raison de la contrebande à travers les frontières.
Enjeux et controverses
Les pressions des agriculteurs bénéficiant des revenus de la traite des ânes ont poussé certains gouvernements à reconsidérer les interdictions d’exportation. Cependant, la mise en œuvre de ces mesures reste complexe et confrontée à des obstacles liés à l’application des lois nationales. L’impact sur les populations locales et l’écosystème africain est au cœur des débats, soulignant un enjeu majeur pour l’économie et la biodiversité du continent.