France
Le PS se prononce sur la destitution de Macron
Le leader des socialistes à l’Assemblée nationale a récemment annoncé que le Parti Socialiste (PS) votera en faveur de l’examen en commission de la demande de destitution d’Emmanuel Macron. Cependant, il a précisé que, finalement, ils s’opposeraient à son adoption.
Cette déclaration a suscité une réaction de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a exprimé son désaccord sur X (anciennement Twitter) face à la décision d’Olivier Faure de soutenir l’examen de la motion de destitution portée par La France insoumise.
Les responsabilités du Bureau de l’Assemblée
Dans son message, Yaël Braun-Pivet a déclaré : « Non ! » et a rappelé des paroles de Claude Bartolone, ancien président socialiste de l’Assemblée nationale, qui affirmait que le Bureau ne devait pas agir comme un simple « bureau d’enregistrement ». Elle a souligné qu’il incombe aux membres du Bureau de déterminer le sérieux des motifs évoqués concernant la destitution du président.
Contexte historique de la destitution
La députée a fait référence à une réunion du bureau de l’Assemblée du 23 novembre 2016. À cette occasion, une proposition de résolution visant à destituer François Hollande avait été examinée. Le Bureau de l’époque avait rejeté cette proposition, déclarant qu’elle était irrecevable, par 13 voix contre 8.
Déclarations du Premier secrétaire du PS
Le jour précédent, Olivier Faure avait précisé sur X, puis dans un communiqué, que son groupe tiendrait compte de la recevabilité de la proposition de résolution, tout en ajoutant : « Accepter d’en débattre n’est pas l’approuver. » Il a également signalé que cette procédure nécessitant les deux tiers des voix dans les deux assemblées ne serait pas couronnée de succès.
Examen de la proposition de résolution
Le bureau de l’Assemblée, principal organe exécutif de la chambre, doit se réunir pour examiner la recevabilité de la proposition de résolution déposée par 72 députés LFI, ainsi que celles d’autres élus des groupes écologiste et communiste. Cette étape revêt une importance particulière pour le Nouveau Front populaire, qui détient une majorité au sein du bureau.
Si cette proposition est jugée recevable, elle sera ensuite examinée en commission des Lois. Toutefois, des réticences ont déjà été exprimées, notamment par Marine Tondelier, la dirigeante des écologistes, qui a déclaré que voter cette proposition n’était ni la priorité ni la ligne du mouvement.
En somme, alors que le débat sur la destitution de Macron continue de faire couler beaucoup d’encre, les positions des différents partis restent fermement ancrées et chacun semble conscient des implications de cette procédure.