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Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a annoncé ce jeudi soir qu’il n’est pas « disponible » pour mener la campagne des législatives anticipées prévues à la fin février, laissant ainsi la voie libre à Olaf Scholz, l’actuel chancelier, pour tenter de se succéder.
Soutien à Olaf Scholz malgré de faibles cotes de popularité
Dans une vidéo publiée par le parti social-démocrate (SPD) sur YouTube, Boris Pistorius a clairement déclaré : « Je ne suis pas disponible pour la candidature au poste de chancelier fédéral ». Bien qu’il soit considéré comme le rival sérieux de Scholz, il a exprimé son soutien au chancelier, qui se classe pourtant en dernière position dans les sondages de popularité. Boris Pistorius, âgé de 64 ans, a affirmé : « Nous avons avec Olaf Scholz un chancelier excellent, c’est le bon candidat à la chancellerie ». Toutefois, les derniers sondages prédisent des difficultés électorales pour le SPD.
Incertitude croissante au sein du SPD
La décision de Boris Pistorius met fin à une période d’incertitude croissante au sein du SPD, qui connaissait des tensions internes à l’approche des élections anticipées, déclenchées par l’effondrement de la coalition gouvernementale début novembre. Des membres du parti avaient exprimé leur souhait qu’Olaf Scholz ne dirige plus le SPD lors des élections, étant donné la domination des conservateurs dans les sondages, où ils affichent plus de 30 % d’intentions de vote, devant l’extrême droite.
Les sondages en faveur de Pistorius
Un sondage récent mené par l’institut Infratest Dimap pour la chaîne de télévision ARD, publié juste avant l’annonce de Pistorius, a révélé que 60 % des Allemands considéraient Boris Pistorius comme un bon candidat pour le SPD, tandis que seulement 21 % voyaient Scholz de la même manière. Ce soutien important pour Pistorius souligne les défis auxquels fait face Olaf Scholz à trois mois des élections.
Stratégies électorales de Scholz
Pour tenter d’être réélu, Olaf Scholz envisage de reproduire la stratégie qu’il avait utilisée en 2021, où il avait promis une augmentation du salaire minimum pour se positionner comme un défenseur de la protection sociale. À l’époque, il avait réussi à inverser les pronostics défavorables et avait finalement remporté les élections face au candidat conservateur. Cependant, à l’approche du scrutin, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dispose actuellement d’une avance de plus de 15 points, avec 33 % contre 16 % pour le SPD.