Bilan 2024 en Syrie : 429 morts en 6 mois, selon une ONG
La Syrie continue de faire face à des bilans tragiques, marqués par la perte de vies innocentes. D’après un rapport publié aujourd’hui par le Réseau syrien des droits de l’homme, 429 civils ont été tués au cours du premier semestre de l’année 2024, en raison du conflit en Syrie.
Le rapport souligne que parmi les victimes figurent 65 enfants, 38 femmes, et 53 personnes décédées des suites de tortures. En juin 2024, 62 civils ont été tués, dont 8 enfants, 4 femmes, et 10 victimes de torture.
Les chiffres révèlent que 27% des victimes se trouvaient dans la province de Deraa, 18% à Deir ez-Zor, et 14% respectivement dans les provinces de Raqqa et Alep.
Le Réseau syrien des droits de l’homme a noté qu’au cours du premier semestre 2024, au moins 57 attaques contre des infrastructures civiles ont été recensées, perpétrées par les parties en conflit et les forces en présence en Syrie. Parmi ces attaques, 17 ont visé des établissements éducatifs, 2 des établissements médicaux, et 7 des lieux de culte.
Le rapport indique que les preuves collectées suggèrent que certaines attaques ont ciblé délibérément des civils et des biens civils. Les bombardements indiscriminés ont entraîné la destruction d’infrastructures et de bâtiments, laissant entendre qu’il existe des motifs raisonnables de croire que des crimes de guerre, notamment des attaques contre des civils, ont été commis dans de nombreux cas.
Il est souligné que l’utilisation d’explosifs à distance pour viser des zones résidentielles densément peuplées reflète une mentalité criminelle et une intention malveillante visant à causer le plus grand nombre possible de décès, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme.
Le rapport en appelle au Conseil de sécurité pour prendre des mesures supplémentaires, et insiste sur la nécessité de référer le dossier syrien à la Cour pénale internationale et de traduire en justice tous les responsables des crimes contre l’humanité et les crimes de guerre.
Il demande également à toutes les agences des Nations unies de redoubler d’efforts en matière d’aide humanitaire alimentaire et médicale dans les zones où les combats se sont arrêtés, ainsi que dans les camps de personnes déplacées internes, et de surveiller les pays ayant promis les donations nécessaires.