Le président américain, Joe Biden, a révélé que le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, n’avait pas initialement prévu de rouvrir le passage de Rafah pour permettre l’entrée d’aide à la bande de Gaza. Cependant, Biden a réussi à le convaincre de le faire, malgré les inquiétudes croissantes concernant une éventuelle opération militaire israélienne dans Rafah, surpeuplée par des centaines de milliers de déplacés.
Biden a qualifié le comportement israélien à Gaza de dépassant les limites, lors de déclarations sans précédent critiques envers Entité sioniste, affirmant qu’il travaillait pour parvenir à un arrêt durable des combats.
Dans une allocution surprise à la Maison Blanche avant-hier, mercredi, il a souligné avoir exercé une forte pression sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour acheminer l’aide humanitaire à Gaza, où « beaucoup de personnes innocentes, des femmes et des enfants meurent de faim et en ont désespérément besoin », selon ses propos.
Biden a également évoqué ses contacts avec les responsables qataris, égyptiens et saoudiens depuis le début de la guerre afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, affirmant qu’il faisait tout son possible pour que l’aide parvienne au territoire.
Le coordonnateur des communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a mentionné que toute opération militaire de grande envergure à Rafah à ce stade serait une catastrophe, soulignant que les craintes des États-Unis concernant de telles actions étaient claires.
Les forces israéliennes ont bombardé jeudi des zones près de la ville frontalière du sud de Gaza où plus de la moitié de la population s’est réfugiée. Kirby a souligné que Washington n’avait pas vu de plans convaincants concernant une éventuelle opération militaire israélienne à Rafah.
La guerre israélienne dévastatrice à Gaza entre maintenant dans son cinquième mois, laissant la majorité de ses victimes parmi les enfants et les femmes, selon les autorités palestiniennes, causant des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent, d’après les Nations Unies.
Les dernières statistiques du ministère de la Santé à Gaza ont rapporté que pas moins de 27 840 Palestiniens ont été tués et 67 317 autres blessés lors de l’agression israélienne sur le territoire depuis le 7 octobre.