Sommaire
Bombardements israéliens : Beyrouth sous le feu
Une tempête de poudre et d’acier s’abat sur le Liban alors qu’Entité sioniste intensifie ses opérations militaires. À bord d’un Airbus A 330 de la Middle East Airways, un silence oppressant règne lorsque le pilote annonce qu’il faut attacher sa ceinture. Les vols depuis Beyrouth sont bondés, avec des Libanais et des expatriés désireux de quitter le pays en guerre, tandis que les avions en provenance de Paris sont largement vides.
Un retour dangereux vers Beyrouth
Après avoir survolé Chypre, l’avion prend un virage en direction de la côte libanaise. Une passagère ajuste son foulard à l’iranienne, tandis que des jeunes barbus, qui avaient choisi de s’étendre sur les sièges inoccupés, se redressent, visiblement anxieux. L’un des hommes, assis près du hublot, embrasse son téléphone, probablement en regardant une photo de la Mecque. Face à la menace imminente, certains passagers chrétiens ne manquent pas de faire le signe de croix, cherchant la protection divine.
Risques en vol et tensions croissantes
Notre Airbus survole maintenant la corniche de Beyrouth, surveillé par les drones israéliens et les avions de chasse invisibles dans le ciel. Récemment, un avion iranien a dû faire demi-tour sous menace, et un appareil de la MEA a été détourné vers Istanbul avant de revenir à cause de l’approche d’une attaque israélienne. Comme l’indique un passager, l’erreur humaine demeure préoccupante, surtout pour un combattant du Hezbollah armé d’un missile sol-air, qui pourrait confondre notre avion avec un F-15 israélien.
Arrivée dans un contexte tendu
Avec un sourire, un homme vêtu de noir se félicite de l’atterrissage : « Relax ». Un autre, habillé avec soin, précise qu’il réside à Achrafieh, connu pour être un bastion chrétien de Beyrouth, avant de conseillère de rester sur les autoroutes éclairées, les bombes ciblant actuellement les quartiers environnants.
Mon chauffeur respecte ce conseil sans que j’aie besoin de le préciser, rouler un peu trop vite à mon goût. Les décès sur la route ces jours-ci sont souvent causés par des embardées plutôt que par l’impact des obus.
Une ville sous le choc
À la tombée de la nuit, Beyrouth se vide lentement. C’est à ce moment-là qu’une nouvelle salve de bombes frappe la ville. Dans la matinée qui suit, des avions israéliens pulvérisent une demi-douzaine de cibles, laissant derrière eux destruction et chaos.
De la dévastation à la reconstruction
Particulièrement touchée est la banlieue sud, habituellement peuplée par des chiites, soutiens du Hezbollah. Des déflagrations retentissent encore à proximité dans le quartier de Bachoura. Au petit matin, des tractopelles s’activent pour dégager les décombres. Autour, des drapeaux verts et rouges flottent, représentants de la milice Amal, alliée au Hezbollah mais parfois en concurrence avec cette dernière.
Les miliciens, habillés de façon militaire et arborant des traits sévères, surveillent les environs, tandis qu’un drone survole la zone. Les missiles israéliens ont habilement pénétré deux niveaux d’un immeuble, preuve d’une précision chirurgicale.
Le bilan tragique fait état de neuf morts et quatorze blessés, incluant des membres d’organisations humanitaires, selon des sources libanaises, tandis que les Israéliens affirment avoir frappé des centres de communication du Hezbollah dans la capitale.