Bernie Sanders dénonce la complicité des États-Unis dans la tragédie palestinienne
Le sénateur américain Bernie Sanders a déclaré que les États-Unis sont complices dans le cauchemar vécu par le peuple palestinien. Ses propos coïncident avec une augmentation des critiques au sein du Sénat envers les positions du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Lors d’un discours devant le Sénat, Sanders a souligné qu’il a du mal à comprendre pourquoi le Congrès n’agissait pas pour mettre un terme aux souffrances des Palestiniens et pour répondre à la crise humanitaire qu’ils affrontent à Gaza, ajoutant que les États-Unis sont complices dans la tragédie de millions de Palestiniens.
Pour sa part, Elizabeth Warren, sénatrice du parti démocrate, a qualifié le refus de Netanyahou d’établir un État palestinien dans le cadre de tout accord pour l’après-guerre de « dangereux ». Elle a déclaré que ce refus est contraire à la politique américaine.
Warren a réaffirmé que Washington soutient la solution à deux États car c’est la seule manière de garantir la paix, ainsi que la sécurité et la dignité des Israéliens et des Palestiniens.
Des critiques à l’encontre de Netanyahou
La déclaration de Netanyahou selon laquelle il avait informé l’administration du président Joe Biden de son refus d’établir un État palestinien après la guerre de Gaza a suscité une vague de critiques sévères au sein du Congrès.
Le sénateur démocrate Chris Murphy a dit que l’opposition de Netanyahou à l’établissement d’un État palestinien risque de compliquer l’approbation par le Sénat d’un paquet d’aides pour Israël.
Le sénateur démocrate Peter Welch quant à lui, a affirmé que Netanyahou ne partage pas les préoccupations des États-Unis concernant la perte de vies palestiniennes et ajouté que son refus vient révéler qu’il souhaite bénéficier de l’aide financière américaine tout en ignorant ses conseils.
De son côté, la sénatrice Tammy Duckworth a décrit les déclarations de Netanyahou comme alarmantes, alors que le sénateur Brian Schatz pense que Netanyahou a tort et complique la situation pour l’avenir d’Israël.
L’impatience de Biden
La presse israélienne, notamment « Yedioth Ahronoth », a mentionné que l’impatience de Biden est en train de s’épuiser en raison des actions de Netanyahou qui génèrent de la frustration à la Maison Blanche et le sentiment qu’il ne donne pas la priorité à la libération des prisonniers.
Selon le journal, la frustration de l’administration américaine est causée par la durée prolongée de la guerre à Gaza et par le refus de Netanyahou de discuter de l’après-guerre.
Le journal a ajouté que des responsables américains ont conseillé à Biden de manifester publiquement son manque de confiance en Netanyahou, cela dû à l’allongement du conflit pour des raisons personnelles et à son intérêt à prolonger la guerre malgré la crainte pour la vie des prisonniers. Ils ont également encouragé Biden à se désolidariser publiquement de Netanyahou et à déclarer qu’il a perdu confiance en lui tout en soulignant sa confiance en Israël et son peuple.