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Base russe au Soudan réalité ou stratégie politique

par Sara
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Base russe au Soudan réalité ou stratégie politique

# Base russe au Soudan : réalité ou stratégie politique ?

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<h2>Débat et controverses</h2>

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Le général Yasser Al-Atta, membre du Conseil de souveraineté et assistant du commandant en chef de l’armée soudanaise, a suscité une nouvelle fois la controverse en évoquant la demande de la Russie d’établir une « base sur la mer Rouge », ou « point de ravitaillement », en échange de la fourniture d’armes et de munitions. Par ses propos, Al-Atta avive les craintes d’une internationalisation du conflit dans la région et compromet davantage les relations avec l’Occident.
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<h2>Turbulences et évolutions</h2>

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Ce n’est pas la première fois que l’histoire de la base russe refait surface sans se concrétiser. La relation militaire avec la Russie suscite des tensions au sein même de la direction soudanaise. Actuellement, le courant favorable au rapprochement entre Port-Soudan et Moscou semble l’emporter. S’agit-il d’un accord dicté par les développements de la guerre au Soudan ou d’une simple manœuvre politique pour inciter l’Occident à reconsidérer son soutien à Hemedti ?
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L’idée d’une base russe sur la côte de la mer Rouge a émergé lorsque l’ex-président Omar al-Bashir a visité Moscou en 2017, cherchant à contrer les pressions américaines. Le soutien russe en Syrie et le maintien d’Assad ont incité al-Bashir à vouloir un rôle de la Russie au Soudan. Or, la création de cette base a rapidement été oubliée, jusqu’à ce que le Conseil militaire de transition suspende le protocole signé avec la Russie en 2019, avant que le président Poutine n’annonce la création d’une base à Port-Soudan.
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<h2>Hésitations et ambiguïtés</h2>

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Pour la Russie, l’objectif de cette base serait de lutter contre le terrorisme international et la piraterie, tout en renforçant ses capacités de défense et protégeant ses intérêts géopolitiques et économiques. Si la base se concrétise, elle deviendra la première sur la côte de la mer Rouge, semblable à la base de Tartous en Syrie.
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Les dirigeants militaires soudanais, notamment le ministre de la Défense Yassir Ibrahim, le chef d’état-major Mohamed Osman al-Hussein, et Yasser Al-Atta, ont souvent tenu des déclarations floues et n’ont jamais confirmé explicitement l’existence d’un accord pour créer une base russe. Cependant, un accord de soutien logistique pour la marine russe existe, signé en novembre 2020, permettant à la flotte russe d’utiliser un centre logistique au Soudan pour 25 ans, limité à 300 personnels et quatre navires simultanément. Il mentionne aussi la création d’une centrale nucléaire pour fournir de l’électricité au Soudan.
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<h2>Présence navale et implications</h2>

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Des navires militaires, tels que le « Admiral Grigorovich » et la frégate « Stoiky 545 », ont déjà accosté à Port-Soudan, soulignant l’importance stratégique de cette côte de 850 kilomètres et de ses 48 îles majoritairement inhabitées. Ces événements montrent l’importance géopolitique de la zone.
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L’ouverture possible de la côte soudanaise à des bases américaines et russes, comme le mentionne Yasser Al-Atta, pourrait déclencher des confrontations militaires entre ces puissances.
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<h2>La base Flamingo et le dilemme russe</h2>

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Le Soudan possède une seule base navale militaire, la base Flamingo, avec des responsabilités tactiques et stratégiques. Si la base russe voit le jour, elle nécessitera des infrastructures spécifiques pour accueillir des navires alimentés par énergie nucléaire, ce que le Soudan ne peut gérer sans risquer des implications environnementales.
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Après avoir été impliqué dans la guerre, le Soudan semble n’avoir d’autre choix que de s’allier à la Russie, la Chine, l’Iran et la Turquie, qui ont des intérêts dans le pays.
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<h2>Intervention américaine et implications</h2>

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L’engagement des États-Unis semble persister. Le secrétaire d’État Antony Blinken a contacté le général Abdel Fattah al-Burhan pour encourager la fin du conflit et discuter de l’évolution des relations bilatérales, exprimant des préoccupations sur la proximité militaire russo-soudanaise.
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Face aux menaces et à un isolement croissant, l’armée soudanaise pourrait se tourner vers un partenariat stratégique avec la Russie, alliant défense commune et échanges économiques, pour garantir sa survie face aux attaques.
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