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Attaques meurtrières contre humanitaires en RDC orientale
Le 30 juin, deux jours après que les rebelles du M23 ont pris d’assaut Kanyabayonga, une ville stratégique dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, des images horribles ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux au coucher du soleil. On pouvait y voir les débris de véhicules inconnus et les corps de deux personnes lynchées, leurs visages ensanglantés les rendant difficilement reconnaissables.
170 incidents de sécurité
D’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), depuis le début de l’année, plus de 170 incidents de sécurité ont directement ciblé les travailleurs humanitaires en RDC, causant au moins quatre décès et 20 blessures. Plus d’une douzaine de travailleurs humanitaires ont également été enlevés au cours du premier semestre 2024, a déclaré l’OCHA.
Méfiance envers les travailleurs humanitaires
La violence dans l’est de la RDC s’est intensifiée depuis que les rebelles du M23 ont lancé des attaques contre l’armée congolaise à la fin de 2021. Malgré de nombreuses appels à un cessez-le-feu, les combats persistent. Cette situation a accru les tensions entre la RDC et son voisin le Rwanda, que des experts de l’ONU accusent de soutenir le groupe armé, une allégation que Kigali nie.
Contexte « difficile »
Hubert Masomeko, spécialiste de la sécurité et de la consolidation de la paix dans la région des Grands Lacs, qui suit de près la situation humanitaire dans l’est de la RDC, a reconnu le niveau de souffrance de la population locale, mais a souligné que l’humanité et une coopération accrue avec les travailleurs humanitaires étaient nécessaires.
« Nous sommes toujours là »
Alors que les besoins des personnes déplacées dans l’est de la RDC sont immenses et que les objectifs de financement ne sont toujours pas atteints, les conditions restent difficiles pour les travailleurs humanitaires.