Attaque planifiée des ministres israéliens contre l’accord avec le Hamas
Un rapport médiatique israélien a révélé qu’une attaque de plusieurs ministres contre les conditions du nouvel accord avec le mouvement de résistance islamique, Hamas, était prévue à l’avance.
La publication « Maariv » a rapporté, citant des sources non identifiées, que l’attaque contre cet accord avait été planifiée avant la réunion du conseil des ministres tenue hier dimanche. Il a été demandé à plusieurs ministres du Likoud, qui dirige le gouvernement, de s’exprimer publiquement dans les médias contre les spécificités de cet accord.
Il est à noter que le Premier ministre Benjamin Netanyahu est à la tête de ce parti.
Les sources ont précisé que cela ne signifiait pas que les ministres devaient exprimer des opinions divergentes, mais qu’ils devaient principalement mettre en lumière et déclarer leur position, tout en critiquant efficacement l’accord lors de la réunion du conseil des ministres.
Les ministres du Likoud qui se sont opposés à l’accord sont le ministre de l’Économie Nir Barkat, le ministre des Affaires de la diaspora Ayelet Shaked, le ministre des Affaires étrangères Yisrael Katz, le ministre de l’Agriculture Avi Gabbay, le ministre de la Justice Yaariv Levin, le ministre de l’Éducation Yoav Kisch et la ministre des Transports Merav Michaeli.
Le journal israélien a cité Levin, lors de la réunion du conseil, disant que le nombre de prisonniers prévus à être libérés par rapport à chaque otage n’est pas acceptable, sans donner de détails, considérant également qu’il était « impossible de les libérer en Cisjordanie. Nous devons trouver une solution à cela », selon la même source.
Le ministre de l’Éducation a déclaré lors de la réunion: « Cela ne peut être l’accord. Ce qui a été publié dans les médias ne semble pas du tout bon. C’est inquiétant ».
De son côté, le ministre de l’Économie a déclaré: « L’idée d’une journée de cessez-le-feu pour chaque otage est factice. Lors du tour précédent, ils ont obtenu une journée de cessez-le-feu pour chaque 10 otages ».
« Maariv » n’a pas précisé les raisons pour lesquelles les ministres ont été invités à attaquer l’accord. Alors que des rapports israéliens ont suggéré que les États-Unis font pression pour que les parties acceptent cet accord.
Cet accord inclut la libération de prisonniers palestiniens des prisons israéliennes en échange de soldats israéliens capturés dans la bande de Gaza, ainsi que la cessation des hostilités dans la région de Gaza, selon des médias et des déclarations non officielles.
Le Qatar et l’Égypte interviennent entre Israël et le mouvement Hamas pour finaliser cet accord. Le 28 janvier dernier, une réunion a eu lieu dans la capitale française, avec la participation de Tel Aviv, Washington, Le Caire et Doha, pour discuter d’un accord d’échange de prisonniers et de cessez-le-feu à Gaza, selon des sources palestiniennes et américaines.
Israël estime avoir environ 136 détenus à Gaza, tandis que des sources officielles des deux parties ont déclaré que l’État hébreu détient au moins 8 800 Palestiniens. Aucune confirmation concernant le nombre final de prisonniers n’a été donnée par les deux parties.