Attaque à la synagogue de La Grande-Motte : l’incendiaire écroué
Quatre jours après une tentative d’incendie à la synagogue de La Grande-Motte (Hérault), le principal suspect, un Algérien de 33 ans, a été mis en examen par un juge antiterroriste parisien et placé en détention provisoire. Cette tentative, qualifiée par les autorités de potentiellement « dramatiques », a suscité une vive inquiétude dans la communauté.
Détails de l’incident
D’après le Parquet national antiterroriste (Pnat), le suspect, désigné sous l’initiale « EHK », était inconnu des services de renseignement et a été formellement mis en examen pour tentative d’assassinat terroriste en raison de la race ou de la religion, ainsi que pour association de malfaiteurs terroriste. Il a été placé en détention à la suite de la décision d’un juge des libertés et de la détention.
Le Pnat a précisé que « EHK » s’était radicalisé dans la pratique de sa religion et entretenait, depuis longtemps, une haine à l’égard des juifs, en lien avec le conflit en Palestine. Lors de son audition, il a reconnu les faits tout en refusant toute intention homicide, arguant qu’il souhaitait seulement faire peur.
Complices et poursuites judiciaires
Un homme proche de « EHK » a également été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et a été incarcéré. Un troisième individu, qui a facilité le déplacement de l’incendiaire présumé, a été mis en examen pour recel de malfaiteur terroriste, mais bénéficie d’un contrôle judiciaire en attendant la suite des investigations.
Les circonstances de l’attaque
Le samedi matin, peu avant 8h30, les caméras de vidéosurveillance ont capturé « EHK » en train de tenter d’allumer des feux autour de la synagogue Beth Yaacov, alors que de nombreux fidèles étaient présents pour l’office du shabbat. Bien qu’il n’ait pas pénétré dans le bâtiment, il a tenté d’allumer des incendies à plusieurs endroits entourant le lieu de culte, avant de prendre la fuite.
Le ministre de l’Intérieur en exercice a exprimé que ce qui s’était produit était un véritable « drame évité », soulignant la gravité de l’acte antisémite. Le Pnat a indiqué que l’attaque et la méthode utilisée avaient pour but d’instaurer un climat de peur au sein de la population et en particulier de la communauté juive.
Réactions face à l’augmentation des actes antisémites
L’attaque a causé une onde de choc dans la société, et a entraîné un rassemblement de plus d’un millier de personnes à Montpellier pour dénoncer l’antisémitisme et soutenir la communauté juive. Des représentants de plusieurs religions étaient présents, et des leaders communautaires ont souligné la nécessité de réaffirmer les valeurs républicaines.
Selon des données récentes, les actes antisémites en France ont presque triplé depuis le début de l’année, avec un total inquiétant de 887 faits recensés au premier semestre. Ces statistiques témoignent d’une montée inquiétante de la haine envers la communauté juive, provoquant une forte mobilisation de la société civile contre de tels actes.