Assad salue le rôle de la Russie et mentionne des rencontres avec des Américains
Le président syrien Bashar al-Assad a accusé les États-Unis d’occuper une partie du territoire syrien, les accusant de soutenir le terrorisme. Cependant, il a révélé qu’il avait des « rencontres de temps en temps avec des Américains » tout en exprimant sa conviction que « tout va changer ».
Dans une interview télévisée menée par le ministre des Affaires étrangères d’Abkhazie, Innal Ardzinba, au palais présidentiel de Damas et publiée dimanche dernier, Assad a ajouté que « l’Amérique occupe actuellement une partie de nos terres illégalement, finance le terrorisme et soutient Israël, qui occupe également nos territoires. »
Malgré les critiques à l’égard de Washington, Assad a admis avoir des rencontres avec les Américains, bien que celles-ci n’aient pas abouti à des résultats concrets. Il a toutefois laissé entendre un possible changement dans l’avenir sans spécifier la nature de ces rencontres ni les personnes impliquées.
Le rôle de la Russie
Le ministre abkhaze a fait l’éloge tant du président russe Vladimir Poutine que d’Assad, les qualifiant de « leaders indépendants ». Interrogeant Assad sur l’évaluation du rôle de la Russie en Syrie, ce dernier a souligné que la Russie soutient le peuple syrien et protège l’indépendance de la Syrie, respectant ainsi le droit international.
Assad a souligné le rôle crucial de la Russie dans la lutte contre le terrorisme en Syrie, soulignant que la protection des Syriens équivaut à protéger la Russie. Il a salué l’engagement de la Russie dans la région méditerranéenne en raison de l’importance stratégique de la Syrie.
Contexte actuel
L’annonce d’Assad survient alors que Damas tente de rompre son isolement diplomatique et de lancer une phase de reconstruction après plus de treize ans de révolution syrienne, au cours de laquelle plus d’un demi-million de personnes ont perdu la vie, entraînant d’importants déplacements de population à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
L’année dernière a été marquée par des changements rapides, avec le rétablissement des relations de Damas avec certains pays arabes, son retour à la Ligue arabe, et la participation d’Assad au sommet arabe à Djeddah en mai dernier pour la première fois en plus de 12 ans.