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Arrestations massives au Bangladesh après des protestations sanglantes
Les autorités bangladaises ont arrêté des centaines de personnes depuis le début des manifestations et des actes de violence qui ont secoué la capitale Dacca en protestation contre le système de quotas d’emploi. Ces arrestations ont touché des figures de l’opposition, y compris le secrétaire général du plus grand parti islamiste du pays.
Manifestations et Répression
Selon le porte-parole de la police de Dacca, Farouk Hussein, au moins 532 personnes ont été arrêtées depuis le début des protestations en lien avec les actes de violence. Parmi les personnes arrêtées figurent des dirigeants du Parti national du Bangladesh, notamment le troisième responsable du parti, Amir Khusro Mahmud Choudhury, et son porte-parole, Ruhul Kabir Rizvi Ahmed, ainsi que l’ancien footballeur Aminul Haque, devenu l’un des dirigeants du parti.
Bilan et Troubles
Trois policiers ont été tués et environ un millier d’autres ont été blessés, dont au moins 60 grièvement, lors des troubles à Dacca. Par ailleurs, le porte-parole du Parti national bangladais, Wazir Aman, a déclaré que « des centaines de responsables et activistes du parti ont été arrêtés ces derniers jours » dans diverses régions du pays.
Prolongation du Couvre-feu
Dimanche, les autorités ont annoncé la prolongation du couvre-feu pour contrôler les violentes manifestations menées par les étudiants, qui ont fait au moins 114 morts. Ce couvre-feu avait été instauré et l’armée déployée pour réprimer les manifestations, entraînant des interruptions de services Internet, des restrictions sur l’accès aux plateformes de médias sociaux, et le blocage de sites d’informations concernant le Bangladesh basés à l’étranger.
Demandes des Manifestants
Les manifestants réclament la fin du système de quotas adopté par le gouvernement, qui réserve 56 % des emplois publics à certaines catégories démographiques, dont les familles des anciens combattants ayant participé à la guerre d’indépendance de 1971. Cette catégorie bénéficie de 30 % des postes gouvernementaux. Les manifestations ont été exacerbées par le taux de chômage croissant parmi les jeunes, représentant environ un cinquième de la population de près de 170 millions d’habitants.