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À Berlin, un linksextremist recherché, Thomas J., a été arrêté lundi, selon les informations fournies par NDR et WDR. Cet individu est soupçonné d’appartenir au réseau de la student Lina E., qui a déjà été condamnée à plusieurs années d’emprisonnement.
Arrestation et contexte
Les autorités ont arrêté Thomas J. alors qu’il circulait à vélo dans la capitale allemande. Âgé de 48 ans, il est soupçonné d’être un logisticien et un entraîneur de sports de combat au sein du groupe radical lié à Lina E. Cette dernière a été condamnée en mai 2023 par la cour d’appel de Dresde à cinq ans et trois mois de prison pour des infractions telles que l’appartenance à une organisation criminelle, des violences corporelles graves, des dégradations, des falsifications de documents, des vols et des menaces.
Recherché depuis plus d’un an
Thomas J. était sous le coup d’un mandat d’arrêt et avait été introuvable pendant plus d’un an. En mai 2023, il avait échappé à une interception de police à Brandenburg, s’enfuyant alors que les agents vérifiaient son identité. Il doit être présenté à un juge d’instruction à Karlsruhe pour décider de son placement en détention.
Bilan des accusations
Les autorités disposent d’éléments indiquant que Thomas J. pourrait être impliqué dans plusieurs attaques contre des extrémistes de droite, attribuées au groupe de Lina E. Originaire de Königs Wusterhausen, près de Berlin, il est suspecté d’avoir participé à des actions violentes ciblant des membres de la scène néo-nazie.
Antécédents militaires
Des rapports des services de sécurité suggèrent que Thomas J. aurait rejoint les « Unités de protection du peuple » (YPG) en Syrie, où il aurait été formé comme tireur d’élite. Il est supposé avoir participé à des combats contre l’organisation terroriste « État islamique » (EI). Un « carnet de tir » trouvé lors d’une perquisition en Allemagne contient des informations sur sa formation de tireur d’élite.
Contexte judiciaire
En mai dernier, la cour d’appel de Dresde a condamné Lina E. et trois autres membres à des peines d’emprisonnement pour leur appartenance à une organisation criminelle visant à attaquer des individus identifiés comme appartenant à la scène d’extrême droite. Le tribunal a qualifié ces actions de forme de « justice populaire » contre les adversaires politiques. Les condamnations ne sont pas encore définitives.
Attaques documentées
Les membres du groupe sont accusés d’avoir orchestré plusieurs attaques, incluant une agression avec des marteaux et des batons contre des néo-nazis dans un bar d’extrême droite à Eisenach, ainsi que des agressions à la gare de Sachsen contre des manifestants d’extrême droite. Une autre attaque a visé un travailleur des égouts à Leipzig, qui portait un bonnet associé à cette mouvance.