Le président turc Erdogan a récemment déclaré que le Hamas n’était pas une organisation terroriste, mais plutôt une organisation de libération luttant pour défendre son peuple et sa terre. Cette déclaration a attisé les tensions préexistantes entre Ankara et Washington, signalant une nouvelle phase d’éloignement entre les deux alliés au profit des alliances qui se forment dans le monde. Cela laisse présager le début d’une nouvelle ère diplomatique, très différente de la précédente, dans tous les domaines.
L’évolution des tensions turco-américaines
Les tensions entre la Turquie et les États-Unis ont commencé à se manifester ouvertement lors de la candidature du président américain Joe Biden en 2020. Il a déclaré qu’il chercherait à coopérer avec l’opposition turque pour renverser le président Erdogan. Cette position a été réaffirmée lors des récentes élections turques, où Biden a clairement déclaré que Washington devait encourager les opposants d’Erdogan à le battre aux urnes.
Depuis l’accession de Biden à la présidence, son équipe a adopté une politique plus ferme envers la Turquie, insistant sur le fait que son rôle est de mettre en œuvre les demandes américaines dans les dossiers et les problèmes de la région sans discussion, qu’elles soient conformes ou non à ses propres intérêts stratégiques.
Cela contraste avec la politique suivie par les politiciens turcs au cours des cinquante dernières années. Les responsables américains n’ont pas encore réussi à comprendre le changement de politique en Turquie depuis l’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement, qui a adopté une politique indépendante de prise de décision et s’est efforcé d’établir des relations équilibrées avec différentes puissances mondiales et régionales dans le but de promouvoir les intérêts stratégiques du pays et de maintenir son statut de puissance régionale émergente et un partenaire actif sur la scène mondiale.
Le président Erdogan a souligné à plusieurs reprises lors de diverses occasions sa vision de la « nouvelle Turquie », faisant référence aux changements intervenus dans le pays grâce à ses succès politiques, militaires et économiques, qui ont modifié sa position tant sur le plan régional qu’international, appelant tout le monde à prendre cela en compte lors de leurs interactions avec la Turquie.
Les responsables américains n’ont pas encore réussi à comprendre le changement de politique en Turquie depuis l’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement, qui a adopté une politique indépendante de prise de décision et s’est efforcé d’établir des relations équilibrées avec différentes puissances mondiales et régionales dans le but de promouvoir les intérêts stratégiques du pays et de maintenir son statut de puissance régionale émergente et un partenaire actif sur la scène mondiale.
Le président Erdogan a souligné à plusieurs reprises lors de diverses occasions sa vision de la « nouvelle Turquie », faisant référence aux changements intervenus dans le pays grâce à ses succès politiques, militaires et économiques, qui ont modifié sa position tant sur le plan régional qu’international, appelant tout le monde à prendre cela en compte lors de leurs interactions avec la Turquie.
Les divergences d’intérêts entre la Turquie et les États-Unis
La politique étrangère turque a évolué de manière indépendante des intérêts américains. La Turquie a développé des relations étroites avec la Russie, la Chine et l’Iran dans les domaines politique, économique et militaire, en négligeant les besoins militaires et en refusant de vendre des missiles Patriot à la Turquie. La Turquie s’est donc tournée vers la Russie pour satisfaire ses besoins en matière d’armement, ce qui a abouti à l’acquisition d’un système de défense antimissile S-400.
Ces divergences ont exacerbé les désaccords avec Washington, en particulier après que les relations russo-turques se soient étendues à plusieurs domaines, tels que la politique, l’économie, la sécurité, l’énergie et la fabrication militaire.
Biden a ordonné le retrait de la Turquie du programme de fabrication des avions de combat F-35, malgré le respect de toutes les obligations financières et techniques de la Turquie dans le cadre du projet.
Même les tentatives de réconciliation et d’accord entre les deux parties, qui ont abouti à l’utilisation de la valeur de la contribution de la Turquie à la fabrication des avions F-35, d’une valeur d’un milliard quatre cent millions de dollars, dans le cadre de l’accord sur les avions F-16 modernisés, ont échoué après que Washington ait décidé de l’utiliser comme levier pour faire accepter à la Turquie l’adhésion de la Suède à l’OTAN.
Ankara a considéré cela comme une pression et un chantage inacceptables, affirmant son rejet absolu de toute ingérence de Washington dans ses décisions politiques et ses tentatives de saper sa souveraineté.
Les initiatives régionales de la Turquie contre les intérêts américains se sont également poursuivies. Biden et son équipe n’ont pas cessé de harceler la Turquie et de défendre ouvertement des positions contraires à ses intérêts. Dans une mesure sans précédent, Biden a informé Erdogan de sa décision de reconnaître le prétendu « génocide arménien » perpétré par l’Empire ottoman en 1915, sans tenir compte du partenariat stratégique liant les deux pays.
Cette décision de Biden marque le début d’une nouvelle ère de refroidissement dans les relations turco-américaines. Les États-Unis ont ensuite entrepris des démarches pour essayer de remplacer la Turquie par la Grèce, son ennemie historique, en intensifiant leur présence militaire en Grèce, en augmentant le nombre de leurs bases militaires et en renforçant leurs forces et leur équipement terrestres.
Les divergences entre la Turquie et les États-Unis se creusent de plus en plus, atteignant apparemment un point de rupture en raison de leurs intérêts contradictoires et de leurs points de vue différents sur les problèmes de la région.
Cela menace la continuité de l’OTAN, en particulier après que de nombreux pays membres se soient alignés derrière l’État occupant et aient commencé à réclamer l’exclusion de la Turquie en raison de son soutien à Gaza et au Hamas. Ankara continue de prendre des décisions unilatérales dans les affaires régionales et dans ses relations internationales, en fonction de ses propres intérêts stratégiques, sans coordination avec son allié américain.
Ses relations avec la Russie, la Chine et l’Iran se sont fortement développées, et la Turquie a pris plusieurs décisions concernant divers dossiers, tels que la Syrie, la Libye et l’Azerbaïdjan, qui sont en contradiction avec le point de vue américain. Les relations turco-américaines sont à la croisée des chemins, avec des divergences de plus en plus profondes, ce qui met en péril leur avenir et risque de compromettre la continuité de l’OTAN.