Des centaines de responsables de l’Agence internationale de développement américaine (USAID) ont signé une lettre appelant l’administration du président américain Joe Biden à faire pression en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat et d’une cessation des hostilités » dans la guerre à Gaza, selon une version de la lettre obtenue par le magazine « Foreign Policy ».
La lettre ouverte reflète les inquiétudes croissantes du personnel de l’agence au sein du gouvernement américain concernant le soutien du président Biden à Israël dans sa guerre contre le mouvement de résistance islamique Hamas, où plus de 9 000 personnes ont été tuées lors des frappes aériennes israéliennes à Gaza, selon le ministère de la Santé dans la région. La lettre témoigne d’un désaccord croissant entre le gouvernement Biden et les responsables américains ordinaires opposés à l’approche de la Maison Blanche à l’égard de la guerre, selon le magazine.
Le magazine a également souligné que la lettre ne reconnaissait pas les attaques du Hamas, ni sa cible délibérée de civils, ni son objectif déclaré de détruire Israël, et a remis en question son impact potentiel sur le changement du soutien continu de Biden à Israël pendant la poursuite de la guerre. La lettre interne – qui est en cours de signature par les employés de l’agence aux États-Unis – appelle également à rejoindre la communauté internationale pour « contraindre toutes les parties, y compris Israël, à se conformer au droit international, qui comprend la fin de l’occupation israélienne illégale des terres palestiniennes et des colonies dans les territoires occupés ». Selon les informations reçues, 370 responsables de l’agence avaient signé la lettre vendredi matin, après un chiffre d’environ 200 la veille au soir, selon une copie de la lettre.
La lettre précise que les signataires n’ont pas révélé leur identité en raison du « souci pour notre sécurité personnelle face au risque potentiel de perdre nos emplois en raison de notre demande d’un cessez-le-feu immédiat et d’une cessation des hostilités ». Une tempête d’opposition se prépare et trois sources au sein de l’agence ont confirmé l’existence de la lettre et l’ampleur de son soutien. Les signatures ont été recueillies via un formulaire Google anonyme qui a été partagé avec son personnel, et le magazine n’a pas pu confirmer le nombre de signatures de manière indépendante. Pendant ce temps, l’ancien directeur de la mission de l’USAID en Cisjordanie et à Gaza, Dave Harden, a remis en question l’impact de la lettre et a déclaré: « Cette lettre, de niveau agence, probablement rédigée à Washington, et non au Moyen-Orient, est simplement non convaincante et mal conçue ».
Pour sa part, la directrice de l’agence, Samantha Power, a évoqué la souffrance des civils à Gaza et la nécessité pour Israël de respecter le droit humanitaire international ces derniers jours, tout en exprimant des messages similaires de la part de Biden, de son secrétaire d’État Antony Blinken et de son ministre de la Défense, Lloyd Austin, en ce qui concerne la protection des civils. Dans une interview avec MSNBC jeudi, Power a déclaré: « Notre concentration en tant qu’agence internationale pour le développement américaine, en tant que gouvernement américain, est sur l’allégement des souffrances humaines, et en ce moment, ce sont les civils palestiniens qui sont confrontés à des conditions vraiment difficiles à Gaza ».
Cependant, les responsables de l’agence qui ont signé la lettre ont déclaré que Biden et son gouvernement n’avaient pas été assez vigoureux pour exercer une pression sur Israël afin d’atténuer la souffrance des civils à Gaza. Le magazine a rapporté que les objections exprimées dans la lettre reflètent une tempête de contestations qui se prépare au département d’État, alors que certains diplomates s’inquiètent de ce qu’ils voient comme un soutien aveugle des États-Unis à Israël, ce qui aggrave la crise humanitaire à Gaza.
Le développement de cet appel croissant au sein du gouvernement américain pour un cessez-le-feu à Gaza met en évidence la pression croissante sur l’administration Biden pour qu’elle intervienne dans le conflit en cours et fasse pression sur Israël pour mettre fin aux hostilités. L’ampleur de la mobilisation au sein de l’USAID montre que même les employés du département français sont préoccupés par la manière dont Biden soutient Israël dans sa poursuite de la guerre à Gaza. Cette lettre ouverte constitue une preuve supplémentaire du désaccord croissant au sein du gouvernement américain sur la question du conflit israélo-palestinien. Il reste à voir si cela aura un effet sur les décisions de la Maison Blanche concernant sa politique à l’égard d’Israël et de Gaza.
En conclusion, il est évident que les appels pour un cessez-le-feu à Gaza se multiplient au sein du gouvernement américain, et cela reflète les préoccupations croissantes au sujet du soutien continu de Biden à Israël dans la guerre en cours. La mobilisation des employés de l’USAID témoigne d’une prise de conscience croissante de l’urgence de la situation humanitaire à Gaza et de la nécessité de mettre fin aux hostilités. Il sera intéressant de suivre les développements futurs et de voir si ces appels auront un impact sur la position de l’administration Biden.