Le mercredi, des voitures ont commencé à entrer du côté palestinien de la frontière de Rafah pour transporter des blessés et des binationaux en attente de leur départ vers le côté égyptien, suite à une médiation qatarienne pour ouvrir le passage. Jusqu’à présent, aucun blessé ni détenteur de passeport étranger n’a quitté le côté palestinien pour se rendre en Égypte. Il a été annoncé que 80 blessés seraient autorisés à entrer par le passage de Rafah, en plus de 400 détenteurs de passeports étrangers.
Le directeur des hôpitaux de Gaza, le Dr Mohammed Al-Zaqout, a déclaré à Al Jazeera que l’administration de Gaza avait fourni à l’Égypte une liste de centaines de blessés éligibles pour un traitement à l’étranger, et que l’autorisation de sortie de 80 blessés avait été accordée, mais seuls 70 d’entre eux seraient autorisés à sortir en raison du décès de certains d’entre eux et de la poursuite du traitement d’autres.
Plus tôt, le New York Times avait annoncé que des étrangers et des binationaux palestiniens pourraient bientôt quitter Gaza, après que l’administration des frontières de Gaza ait publié une liste de 400 personnes souhaitant quitter le territoire. L’administration a demandé à ces personnes de se présenter à la frontière de Rafah mercredi matin pour une sortie éventuelle vers l’Égypte. Elle a également déclaré que l’Égypte avait accepté de recevoir 81 blessés.
Le Qatar a intercédé dans un accord comprenant l’Égypte, le mouvement de résistance islamique du Hamas et Israël, en coordination avec Washington, pour ouvrir le passage de Rafah mercredi. Une source a déclaré que l’accord du Qatar n’était pas lié à d’autres questions en cours de négociation, comme la libération d’otages ou le cessez-le-feu humanitaire. Elle a ajouté que l’accord du Qatar permettrait aux détenteurs de passeports étrangers et à certains blessés graves de quitter Gaza.
Vendredi dernier, les factions palestiniennes ont appelé l’Égypte à ouvrir le passage de Rafah pour évacuer les blessés et fournir une aide humanitaire à Gaza, pour le sauver d’une « catastrophe humanitaire et d’une guerre génocidaire ». Le mois dernier, les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont libéré deux prisonnières américaines pour des raisons humanitaires, en réponse aux efforts de médiation du Qatar. Le Hamas affirme détenir 200 prisonniers, tandis que d’autres factions de résistance dans le territoire en détiennent 50 autres. Il a également déclaré que plus de 20 détenus avaient été tués lors des frappes aériennes israéliennes.