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Ancienne détenue palestinienne: battue, gazée et isolée

par Sara
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Ancienne détenue palestinienne: battue, gazée et isolée

Libérée dans le cadre d'un échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, la palestinienne Maysoun Moussa Al-Jabali a partagé des détails perturbants sur les conditions de détention des prisonnières palestiniennes suite aux événements du 7 octobre dernier. Sa déclaration met en lumière les défis et les réalités difficiles auxquels font face les détenues dans les prisons israéliennes.

Difficultés et répressions en détention

Maysoun, reconnue comme la détenue palestinienne la plus longuement incarcérée dans les prisons israéliennes, a révélé que toutes les possessions avaient été confisquées aux prisonnières après le 7 octobre. Elle a détaillé les tactiques répressives employées par les autorités carcérales israéliennes, qui incluaient des passages à tabac, des gazages, et des placements en isolement. Les menaces de davantage de répression planaient constamment au-dessus des détenues, avec des gardiens leur faisant savoir qu'ils avaient le feu vert pour "faire ce qu'ils voulaient".

Luttes alimentaires et aspirations futures

La gestion alimentaire posait également problème, car 80 détenues devaient se partager une quantité de nourriture à peine suffisante pour moins de 10 personnes. Maysoun a également exprimé son désir de poursuivre ses aspirations éducatives, rêve interrompu par son incarcération. Malgré les obstacles, elle a obtenu une licence en service social en détention et aspire à continuer son cursus universitaire.

Contexte et espoirs d'une détenue libérée

Avant son arrestation, Maysoun Moussa Al-Jabali, née en 1995 et issue d'une famille nombreuse de la bourgade de Shawawrah, vivait une vie étudiante prometteuse en littérature anglaise à l'Université de Jerusalem à Abu Dis. Son implication dans une attaque au couteau qui a blessé une soldate israélienne a bouleversé son parcours et l'a menée à une condamnation de 15 années de prison dès 2015. Eléments marquants de sa détention, Maysoun fut surnommée la doyenne des prisonnières en fin 2021, suite à la libération de Amal Taqatqa, et fut finalement relâchée dans un accord d'échange d'envergure avec le Hamas.

Le témoignage de Maysoun Moussa Al-Jabali est un rappel poignant des luttes constantes et des espoirs brisés des détenues palestiniennes. Son parcours, du corridor universitaire à la cellule de prison, illustre la complexité et l'urgence d'une situation qui nécessite une attention soutenue et une réflexion profonde sur les enjeux humains derrière les conflits politiques.

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