Analystes israéliens surpris par la riposte iranienne après Damas
Les journaux israéliens ont souligné aujourd’hui que les autorités israéliennes n’avaient pas anticipé un changement dans la stratégie de l’Iran à leur égard lorsqu’elle a ciblé son consulat à Damas. Ils ont confirmé qu’à Tel-Aviv, il est essentiel de rester vigilant si une décision de riposte à l’attaque iranienne est prise.
Comprendre les intentions de Téhéran
Le commentateur militaire Amos Harel, dans un article pour le journal Haaretz, a souligné l’importance de comprendre les considérations de Téhéran, qui pourraient influencer la force de la potentielle opération que l’armée israélienne envisage.
Il a indiqué que les services de renseignements israéliens n’avaient pas anticipé une attaque directe de l’Iran contre Israël. Il semble qu’ils pensaient que Téhéran répliquerait au minimum à l’assassinat du haut commandant des Gardiens de la révolution, Mohsen Fakhrizadeh, et qu’ils n’avaient pas saisi l’évolution de la stratégie iranienne à leur égard.
Une « image d’État hystérique »
De son côté, l’écrivain et diplomate Tsafi Beril a estimé dans un article pour Haaretz qu’Israël reste convaincu que ce qu’il appelle « l’image de l’État hystérique » garantira sa sécurité, mais l’a rendu intérieurement vulnérable. Il a ajouté qu’Israël est redevable aux États-Unis et à d’autres pays qui ont aidé à contrecarrer l’attaque iranienne, soulignant qu’Israël n’aurait pas pu le faire seul.
Évaluer la nature de la riposte
Dans un article pour Israel Hayom, l’écrivain Yoav Limor a souligné la nécessité de reconnaître qu’Israël a eu du mal à évaluer la nature de la riposte iranienne, risquant de se tromper à nouveau si elle décidait de répondre à l’attaque qui a visé Israël le samedi dernier.
Il a déclaré qu’une autre erreur israélienne dans l’évaluation de la situation iranienne coûterait cher à Israël, non seulement en vies et en argent, mais aussi en perturbant l’alliance occidentale arabe, selon ses termes.
Il a ajouté que si Israël décidait de riposter en visant directement l’Iran, elle serait seule à devoir faire face aux conséquences, notamment parce que l’attaque du samedi dernier a montré à Tel-Aviv qu’elle ne pouvait pas faire face seule à toute attaque et avait besoin d’une aide extérieure.
L’impossibilité d’une guerre avec l’Iran
Le président du Conseil de sécurité nationale israélien précédent, Giora Eiland, a déclaré dans un article pour Yedioth Ahronoth qu’Israël n’était pas en mesure de risquer une guerre avec l’Iran, alors qu’elle mène une guerre contre Gaza et fait face au Hezbollah dans le nord.
Israël n’a pas encore décidé comment elle répondra à l’attaque iranienne qui l’a visée le samedi dernier avec des centaines de missiles et de drones, dont la plupart ont été abattus en Syrie et en Jordanie avec l’aide des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France.
L’attaque a causé des dommages à une base militaire israélienne ainsi que des dégâts matériels mineurs sur une base de l’armée israélienne, en plus d’une légère blessure à une jeune fille.