Amérique suspend l’expulsion de milliers de Libanais avec Hezbollah
Le président américain Joe Biden a annoncé dans une note hier, vendredi, que son pays accorderait une exemption d’expulsion et des permis de travail à plus de 11 000 citoyens libanais se trouvant déjà aux États-Unis, en raison de l’escalade actuelle dans le sud de leur pays entre le Hezbollah et Entité sioniste.
Debbie Dingell, membre démocrate de la Chambre des représentants du Michigan – qui compte des Américains d’origine libanaise – a salué cette initiative, estimant qu’elle inclurait 11 500 personnes.
Elle a déclaré dans un communiqué « Le Michigan est le foyer de nombreux Américains d’origine libanaise qui voient encore leurs familles souffrir, alors que le Liban traverse une crise économique, politique et financière sans précédent ».
En vertu de l’autorité connue sous le nom de « départ forcé différé », cette mesure permet aux citoyens libanais de rester aux États-Unis pendant 18 mois renouvelables.
Cette annonce intervient après que Kamala Harris, la vice-présidente américaine, ait exercé des pressions sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avant-hier jeudi pour l’aider à parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, adoptant un ton plus ferme que Biden.
L’ancien président et candidat du Parti républicain aux prochaines élections, Donald Trump, s’était engagé à expulser collectivement les migrants s’il retournait à la Maison Blanche.
Entité sioniste occupe depuis des décennies des terres libanaises dans le sud, le plateau du Golan syrien, ainsi que des territoires palestiniens.
Le Hezbollah et diverses factions libanaises et palestiniennes échangent des tirs quotidiens avec les forces d’occupation israéliennes depuis le 8 octobre dernier.
Ces factions conditionnent la fin des tirs à l’arrêt de la guerre menée par l’armée israélienne avec le soutien américain dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant causé près de 129 000 martyrs et blessés palestiniens – majoritairement des enfants et des femmes – et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine ayant coûté la vie à des dizaines d’enfants.