Face à la situation humanitaire critique qui se déroule dans la bande de Gaza, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies a récemment exprimé sa profonde inquiétude. Le risque de propagation de maladies infectieuses menace gravement la santé de presque deux millions de personnes déplacées, accentuant les défis d'une population déjà éprouvée par les conflits.
Une Crise Sanitaire Imminente
La densité de population à Gaza, aggravée par l'afflux de déplacés fuyant leurs maisons, crée un environnement propice à la diffusion rapide de maladies. À ce jour, environ 896 000 personnes cherchent refuge dans 99 installations à travers les régions centrales et méridionales de Gaza. Les conditions sanitaires précaires et le manque d'espace favorisent l'émergence de troubles de santé publique critiques, tels que des cas aigus d'affections respiratoires, des épisodes de diarrhée et des infections cutanées. Ces manifestations sont liées à l'insalubrité et à l'entassement dans les abris gérés par les Nations Unies pour les déplacés.
Les Répercussions du Conflit sur la Mobilité
L'étroitesse des abris d'urgence régionaux contraint de nombreux hommes et adolescents à rester en extérieur, soit sur les terrains d'écoles, soit dans les rues adjacentes aux refuges. La déclaration d'OCHA signale également que près de 400 Palestiniens se sont récemment déplacés, à la faveur d'une trêve humanitaire, du nord vers le sud de Gaza en empruntant la route de Salah al-Din. La principale impulsion de ce déplacement massif serait la faim, les résidents du nord de Gaza n'ayant pas reçu d'aide alimentaire depuis plusieurs semaines.
Constater l'Étendue des Dommages
L'accalmie, bien que temporaire, a révélé l'ampleur de la catastrophe humanitaire et les dégâts considérables causés par l'offensive israélienne sur le secteur. En particulier, les zones de la partie nord et la ville de Gaza ont été sévèrement impactées. Les déplacés qui ont tenté de retourner inspecter leurs maisons, spécialement dans les zones frontalières et là où les forces militaires israéliennes ont opéré, ont été confrontés à un niveau de destruction ahurissant. Des témoins rapportent avoir vu des corps de nombreux martyrs abandonnés dans les rues, signe que plusieurs semaines se sont écoulées depuis leur décès, que cela soit dû à l'escalade militaire ou lors du mouvement de déplacement vers le sud de Gaza. Ils attestent que des quartiers entiers, comprenant des centaines de bâtiments et des dizaines de milliers d'unités résidentielles, ont été complètement anéantis, sans parler de la dévastation considérable des routes, des infrastructures gouvernementales et civiles, ainsi que des réseaux d'eau, d'électricité et de télécommunications.
La crise à Gaza appelle à une action humanitaire urgente et un soutien international renforcé pour prévenir une catastrophe sanitaire et soutenir une population déjà fortement éprouvée par les conséquences destructrices d'un conflit prolongé.