Alerte faim à Gaza, un officiel international sonne l’alarme
Le Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Jagan Chapagain, a averti que le risque de famine à Gaza augmente chaque jour, avec une forte baisse de la sécurité alimentaire et une diminution de moitié de l’aide alimentaire fournie aux habitants du territoire en février par rapport au mois précédent, selon les données des Nations Unies.
Chapagain a souligné que près de 80 % de la population de Gaza est confrontée à des conditions d’urgence ou catastrophiques en raison de l’insécurité alimentaire. Plus d’un million d’enfants et de personnes âgées dans les centres d’hébergement risquent de souffrir de déshydratation, de maladies gastro-intestinales, respiratoires, cutanées et d’anémie, selon les rapports du Croissant-Rouge palestinien.
Il a appelé à un accès sûr et sans entraves aux aides humanitaires vitales pour sauver des vies.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza, faisant environ 30 000 martyrs, la plupart étant des enfants et des femmes. Les services de santé ont considérablement décliné, et de nombreuses personnes vivent dans des tentes ou dans la rue.
La communauté internationale s’inquiète
Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a déclaré sur une plate-forme en ligne que « Les aides auraient dû augmenter pour répondre aux besoins énormes des deux millions de Palestiniens vivant dans des conditions de vie misérables. Parmi les obstacles figurent le manque de volonté politique, la fermeture régulière des passages frontaliers, l’insécurité liée aux opérations militaires en plus de l’effondrement de l’ordre civil. »
Israël pointé du doigt
D’un autre côté, l’organisation Human Rights Watch a déclaré qu’Israël n’avait pas respecté au moins une mesure contraignante énoncée par la Cour internationale de justice dans l’affaire du génocide soulevée par l’Afrique du Sud.
Elle a ajouté dans un communiqué que « un mois après, Israël continue d’entraver la fourniture de services de base, le ravitaillement en carburant, et la distribution d’aide humanitaire à l’intérieur de Gaza, actes de punition collective relevant de crimes de guerre, y compris l’utilisation de la famine des civils comme arme de guerre. »
Appels à l’action
Par ailleurs, Human Rights Watch a souligné que seules un nombre limité de camions étaient entrés à Gaza, et un nombre restreint de missions d’aide avaient été autorisées à accéder au nord de Gaza au cours des semaines suivant le jugement, par rapport aux semaines précédentes.
Elle a exhorté les autres pays à utiliser tous les moyens de pression, y compris des sanctions et des interdictions, pour pousser le gouvernement israélien à se conformer aux ordres contraignants de la Cour internationale de justice dans l’affaire de génocide.