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La ville d’Alep, deuxième plus grande ville de Syrie, a échappé au contrôle du régime de Damas pour la première fois depuis 2011. Cette prise de pouvoir a été le résultat d’une offensive rapide menée par une coalition de groupes rebelles islamistes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni. Les combats ont débuté mercredi 27 novembre, et le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) est désormais à la tête de la ville, à l’exception des quartiers contrôlés par des forces kurdes.
Des pertes humaines tragiques
Depuis le début de cette offensive, plus de 370 personnes ont été tuées, d’après les informations de l’OSDH. Ce conflit est le plus intense enregistré depuis 2020, dans un pays déjà profondément marqué par une guerre civile qui a débuté en 2011. Cette guerre a vu s’affronter différents groupes soutenus par des puissances régionales et internationales, laissant la Syrie fragmentée en zones d’influence.
Frappes aériennes russes
Dimanche, au moins cinq personnes ont été tuées par des frappes aériennes russes près de l’université d’Alep, sans précision sur le statut des victimes. Parallèlement, des bombardements en province d’Idleb ont coûté la vie à huit civils, dont deux enfants. Une survivante, Umm Mohamad, a témoigné à l’AFP des horreurs de la situation, indiquant avoir dû fuir avec ses petits-enfants après une explosion dévastatrice.
Réaction de Bachar el-Assad
En réponse à ces événements, le président syrien Bachar el-Assad a promis d’utiliser « la force » pour éradiquer ce qu’il appelle le « terrorisme ». Lors d’un échange téléphonique avec un responsable d’Abkhazie, il a affirmé que seul le langage de la force pourrait endiguer la menace, tout en désignant les soutiens à ces groupes comme complices.
Inquiétudes de l’ONU
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, a exprimé de vives inquiétudes quant aux répercussions de ces combats sur la paix régionale et internationale. Il a souligné l’absence d’un processus politique véritable, nécessaire pour mettre en œuvre la résolution 2254 du Conseil de sécurité, qui date de 2015.
Soutien de la Jordanie
Dans ce contexte de crise, le roi Abdallah II de Jordanie a affirmé son soutien à la Syrie, mettant en avant l’importance de préserver son intégrité territoriale. Ce soutien a été réitéré lors d’un appel avec le Premier ministre irakien, où il a souligné l’engagement de la Jordanie envers la stabilité du pays voisin.