Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du mouvement Hamas, ont récemment annoncé la perte d'un de leurs figures les plus influentes, Ahmed Al-Ghandour, qui fut le numéro trois de l'organisation. Né en 1967, "Abu Anas" Al-Ghandour, natif de Yafa en Palestine, a consacré près de quatre décennies à des activités djihadistes, marquées aussi bien par des arrestations par Israël que par des accusations de planification d'attaques. Cette disparition fait écho dans un contexte de tensions perpétuelles et attire l'attention sur l'éternel conflit israélo-palestinien.
Vie et Carrière de Ahmed Al-Ghandour
Ahmed Al-Ghandour, connu sous le surnom d'Abu Anas, était une figura marquante des Brigades Al-Qassam. Né à Yafa, il commença son engagement en 1984 et fut rapidement impliqué dans la création d'une cellule militaire au sein du mouvement. Son parcours a été jalonné par des périodes d'incarcération significatives – six ans par les autorités israéliennes dès 1988, suivi de cinq années supplémentaires par la gouvernance palestinienne en 1995.
Les Profondes Accusations et Rechutes
Le dossier d'Ahmed Al-Ghandour est dense. Israël le considère instigateur de multiples attaques ayant causé la mort de citoyens israéliens, notamment pendant la seconde Intifada en l'an 2000. Sa responsabilité est notamment pointée dans des opérations importantes, telles que l'attaque de Reem al-Riyashi, ainsi que l'assaut contre le port d'Asdod. Autant d'actions qui lui ont valu d'être la cible de représailles et de politiques de châtiments, avec la destruction de sa maison en 2003 par l'armée d'occupation, soupçonné d'avoir installé un engin explosif ayant entraîné la mort de quatre soldats israéliens.
Une Figure Clé de la Résistance et sa Disparition
En tant que dirigeant des Brigades, Ahmed Al-Ghandour a mené des combats significatifs, tels que la "bataille des gens du paradis" à Beit Hanoun en 2006 ou encore la "bataille d'Al-Furqan" marquant la fin de l'année 2008 et le début de 2009. Il a également joué un rôle clé dans la capture du soldat israélien Gilad Shalit en 2006, qui fut plus tard relâché en 2011 lors d'un échange de prisonniers. Pourtant, son parcours fut interrompu le 26 novembre 2023, lors d'une opération connue sous le nom de "Mubarak al-Aqsa".
En sus des notoriétés et des deuils familiaux qu'il a endurés – sa femme et une de ses filles tombées en 2014 et deux fils lors de confrontations –, Ahmed Al-Ghandour faisait l'objet d'actions punitives internationales. En 2017, les États-Unis l'ont inclus dans leur liste de terroristes internationaux, immobilisant ses avoirs et marquant une prohibition de tout échange avec des citoyens américains.
La mort d'Ahmed Al-Ghandour est d'autant plus symbolique qu'elle se produit dans le sillage d'une longue série de tentatives d'assassinat par Israël, survécues en 2002 et 2012, et d'une inculpation sur la liste des personnes les plus recherchées par ce pays. Son décès reflète la persistance de la violence dans une région marquée par le conflit ininterrompu et suscite des interrogations sur la dynamique future du mouvement de résistance palestinienne.
La mort d'Ahmed Al-Ghandour est une perte significative pour les Brigades Al-Qassam et un rappel de l'intensité du conflit israélo-palestinien. Son parcours et son rôle d'importance dans l'organisation soulignent les ramifications et les enjeux qui y sont associés. Cet événement transfigure le paysage politique et militaire et redessine certainement les stratégies futures aussi bien pour le Hamas que pour l'état Israélien.