Afrique du Sud exige des mesures d’urgence de la Cour Internationale contre Entité sioniste pour éviter la famine à Gaza
L’Afrique du Sud a appelé la Cour Internationale de Justice à La Haye à prendre des mesures d’urgence supplémentaires contre Entité sioniste en raison de la « famine généralisée » causée par son attaque dévastatrice sur la bande de Gaza.
Dans une déclaration, l’Afrique du Sud a demandé à la cour de délivrer un nouveau mandat de mesures sans tenir de séance, compte tenu de la situation qu’elle a qualifiée d’extrêmement urgente. Elle a souligné la nécessité de davantage de mesures pour garantir la sécurité et la santé de plus de deux millions de Palestiniens à Gaza.
La Cour Internationale de Justice a indiqué avoir reçu hier -mercredi- une demande urgente de l’Afrique du Sud pour prendre des mesures conservatoires supplémentaires à l’encontre d’Entité sioniste dans l’affaire qu’elle a intentée contre lui pour des accusations de génocide et de crimes contre l’humanité à Gaza. Il s’agit de la troisième demande présentée par l’Afrique du Sud contre Entité sioniste devant la cour, la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, depuis le début de la destructrice guerre d’occupation sur Gaza il y a plus de cinq mois.
La cour a déclaré dans un communiqué que l’Afrique du Sud a introduit une demande urgente pour définir des mesures conservatoires supplémentaires et modifier l’ordonnance de la cour rendue le 26 janvier 2024, ainsi que sa décision ultérieure du 16 février de cette année, dans l’affaire intentée contre Entité sioniste concernant l’application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide à Gaza.
L’Afrique du Sud a précisé dans sa nouvelle demande qu’elle est contrainte de retourner devant la cour en raison des nouveaux faits et des changements sur le terrain à Gaza, en particulier la situation de famine répandue causée par la poursuite des graves violations continues de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide par Entité sioniste, ainsi que ses violations flagrantes continues des mesures conservatoires indiquées par cette cour le 26 janvier 2024.
L’Afrique du Sud a averti que sa demande pourrait être « la dernière opportunité pour cette cour de sauver le peuple palestinien à Gaza qui meurt déjà de faim, et qui est désormais à un pas de la famine », citant les données du bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.
En réponse à l’affaire soulevée par l’Afrique du Sud le 29 décembre dernier, la Cour Internationale de Justice a ordonné le 26 janvier dernier à Tel Aviv de prendre des mesures pour empêcher tout acte de génocide contre les Palestiniens et pour améliorer la situation humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée par Entité sioniste depuis 17 ans et qui subit une guerre destructrice ayant fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés. La cour a également enjoint à Entité sioniste de présenter un rapport dans un mois à compter de la date de la décision sur la mise en œuvre de ces mesures.
Échéance dépassée
Avec la fin du délai le 26 février dernier, l’organe de diffusion israélien a prétendu qu’Entité sioniste avait commencé une expérimentation préliminaire pour transférer directement des aides humanitaires d’Entité sioniste à la ville de Gaza, ce qui n’a été étayé par aucune preuve sur le terrain.
Le 16 février dernier, la cour a rejeté une autre demande présentée par l’Afrique du Sud, l’invitant à prendre des mesures supplémentaires après la déclaration d’Entité sioniste à l’époque de son intention d’entreprendre des opérations dans la zone de Rafah, au sud de la densément peuplée bande de Gaza, menaçant ainsi de commettre de nouveaux massacres.
La cour a déclaré alors qu’il n’était pas nécessaire de prendre de nouvelles mesures et que les mesures annoncées précédemment le 26 janvier étaient adéquates, exhortant Entité sioniste à s’y conformer.
À cause de la guerre destructrice et des restrictions israéliennes, les habitants de la bande, en particulier dans les gouvernorats de Gaza et du Nord, se retrouvent au bord de la famine, dans un contexte de pénurie extrême en provisions alimentaires, en eau, en médicaments et en carburant, avec le déplacement d’environ deux millions de Palestiniens des habitants du secteur assiégé.
Hier mercredi, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé une augmentation du nombre de martyrs de la malnutrition et de la sécheresse dans le secteur à 20, tandis que le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a mis en garde contre le fait que les enfants survivants des bombardements israéliens à Gaza pourraient ne pas échapper à la famine, appelant à permettre l’entrée de davantage d’aides humanitaires dans le secteur assiégé.
La guerre israélienne destructrice sur Gaza, qui dure depuis le 7 octobre dernier, a fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés civils, la plupart étant des enfants et des femmes, ainsi qu’une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, conduisant Entité sioniste à comparaître devant la Cour Internationale de Justice pour des accusations de génocide.