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Affrontements à Khartoum et accusations de massacre en Guinée
Des affrontements violents ont éclaté, accompagnés de bombardements d’artillerie croisés entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide dans la capitale, Khartoum. Ces événements se déroulent alors que des allégations de massacre émanent de la région de la région de la Guinée.
Des sources locales ont rapporté que des affrontements s’étaient intensifiés autour de la base des blindés de l’armée soudanaise, située au sud de Khartoum. Des témoins oculaires ont entendu de fortes explosions à l’est et au sud de la ville, conséquences du tir d’artillerie entre les deux camps. L’armée soudanaise a intensifié son bombardement, ciblant des positions des forces de soutien rapide dans les quartiers de Jabra et Al-Sahafa, tandis que ces dernières répliquaient en s’attaquant à divers points stratégiques de l’armée.
Les affrontements entre l’armée et les forces de soutien rapide continuent de ravager la capitale soudanaise, entraînant des pertes humaines et un climat de peur pour les civils.
Massacre à Wad Al-Asha
Dans un contexte similaire, des accusations ont été portées contre les forces de soutien rapide par les comités de résistance, qui affirment qu’elles ont commis un massacre dans le village de Wad Al-Asha, situé dans la région de la Guinée. Selon un communiqué, cette attaque a entraîné des victimes parmi les civils, signalant des actes de vol et de pillage.
Le rapport indique que l’assaut sur la localité a eu lieu de manière soudaine et a causé la mort de 11 personnes, blessant 26 autres, dont plusieurs se trouvent dans un état critique. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital de Managil, situé à l’ouest de la région.
Des témoins affirment que les forces de soutien rapide ont ouvert le feu de manière indiscriminée, touchant des civils sans défense, notamment des enfants et des personnes âgées.
Accusations de massacres supplémentaires
Le 6 juin dernier, le syndicat des médecins du Soudan a accusé les forces de soutien rapide d’avoir tué plus de 80 citoyens, dont 35 enfants, lors d’une attaque sur le village de Wad Al-Noura dans la région de la Guinée. Le syndicat a qualifié ce massacre d’ajout aux crimes déjà commis par ces forces durant ce conflit.
En réponse à ces accusations, les forces de soutien rapide ont justifié leurs actions, affirmant que l’armée soudanaise avait massé de grandes troupes dans trois camps au sein de la région de Wad Al-Noura, avec l’intention de lancer une offensive contre leurs positions au sud de Khartoum. Elles ont alors mené des attaques préventives sur ces camps, sans répondre clairement aux reproches d’avoir tué des civils.
Situation au Soudan
Depuis décembre 2023, les forces de soutien rapide contrôlent la ville de Wad Madani, la capitale de la région, s’appropriant environ 75 % de son territoire, alors que l’armée demeure en contrôle de l’ouest de ladite région et de sa plus grande ville, Managil.
Depuis avril 2023, l’armée soudanaise, dirigée par Abdel Fattah Al-Burhan, et les forces de soutien rapide sous le commandement de Mohamed Hamdan Dagalo (alias Hemetti) se livrent à un conflit qui a provoqué environ 18 800 morts et près de 10 millions de déplacés, selon les Nations Unies.
Les appels des organisations internationales se multipliés afin d’éviter une catastrophe humanitaire susceptible d’affecter des millions de personnes, les exposant à une éventuelle famine et à la mort en raison d’une pénurie alimentaire provoquée par des combats étendus touchant 12 des 18 États du pays.