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Les perspectives sur l’accord de trêve récemment établi entre Israël et le Hezbollah varient considérablement. D’une part, certains estiment que le Hezbollah a réussi à résister et a démontré une grande capacité face à Israël. D’autre part, d’autres considèrent qu’Israël a atteint ses objectifs en éliminant les hauts responsables du parti et en détruisant une grande partie de ses capacités.
Les termes de l’accord de trêve
Selon les termes de l’accord, Israël s’engage à cesser toute opération militaire contre le Liban, évitant de cibler des sites civils et militaires par voie terrestre, maritime ou aérienne. En contrepartie, toutes les factions armées au Liban, incluant le Hezbollah et ses alliés, doivent mettre fin à leurs actions contre Israël. L’accord prévoit également le retrait des forces israéliennes du sud du Liban dans un délai de 60 jours, le Hezbollah se retirant vers le nord du Litani, tandis que l’armée libanaise déploiera des troupes dans 33 sites le long de la frontière avec Israël.
Une dynamique de conflit renouvelée
Israël, qui a longtemps été impliqué dans des incursions au Liban depuis 1978, a appris lors de la dernière confrontation que l’entrée sur le territoire libanais n’est plus aussi facile qu’auparavant. Chaque action entraîne désormais une réaction. Malgré les opérations ciblées qui ont mené à l’élimination de plusieurs dirigeants du Hezbollah, les ambitions israéliennes ont échoué à se concrétiser sur le terrain, le parti ayant rapidement réagi et restauré un équilibre. Avant la signature de la trêve, le bilan des pertes israéliennes était de 150 soldats tués et plus de 1 000 blessés, ainsi que la destruction d’une cinquantaine de chars Merkava.
Le coût du conflit
Le coût de l’agression israélienne a été dévastateur pour le Liban, avec plus de 3 000 victimes et près de 20 000 blessés, sans oublier environ un million de personnes déplacées. Les pertes économiques pour le pays sont estimées à près de 20 milliards d’euros. Bien qu’Israël ait intensifié ses frappes aériennes, il n’a pas réussi à réaliser d’avancées militaires significatives, se limitant à détruire des villages sans pouvoir les occuper durablement.
Les implications politiques de l’accord
La décision d’Israël d’accepter la trêve a été influencée par divers facteurs, y compris des considérations internes et les pressions de l’administration américaine. Le président Biden et son équipe ont sûrement joué un rôle dans l’obtention de cet accord, cherchant à éviter une nouvelle escalade du conflit. De plus, l’approche positive de l’administration envers le processus de paix a coïncidé avec celle de l’administration Trump, qui avait donné son feu vert au médiateur américain, Amos Hochstein, pour avancer dans les négociations.
Perspectives d’avenir
Toutefois, il est crucial de noter que l’occupation israélienne persiste dans 13 zones au Liban, totalisant environ 485 000 mètres carrés. Ce contexte souligne l’urgence pour les différentes composantes de la société libanaise de se rassembler autour d’une vision commune, transcendant les divisions sectaires. L’accord de trêve ne représente qu’une étape, et les jours à venir pourraient s’avérer encore plus décisifs pour l’avenir du Liban.