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La tentative de la gauche pour abroger la réforme des retraites de 2023 a échoué à l’Assemblée nationale le jeudi 28 novembre. La France insoumise (LFI), qui bénéficiait d’une journée parlementaire réservée, avait proposé une loi visant à ramener l’âge légal de départ de 64 à 62 ans. Toutefois, le texte, soutenu par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national (RN), n’a pas pu être examiné dans son intégralité en raison du nombre élevé d’amendements à traiter.
Les raisons de l’échec
Les députés n’ont pas pu achever l’examen de tous les amendements avant minuit, moment où se terminait la « niche » LFI. La droite et le centre avaient déposé des centaines d’amendements, ralentissant ainsi le processus parlementaire. Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis, a averti ceux du « socle » gouvernemental : * »Si vous nous empêchez de voter aujourd’hui, ce ne sera qu’une raison de plus pour vous censurer »*. Benjamin Lucas, député écologiste, a également souligné que cette obstruction pourrait aggraver la crise démocratique.
Les réactions du gouvernement
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a exprimé que les * »quelques centaines d’amendements »* déposés par la droite et le centre étaient dérisoires comparés aux 19 000 amendements de la gauche lors de l’examen de la réforme en 2023. Il a insisté sur la nécessité de maintenir l’équilibre des comptes, affirmant : * »Abroger cette réforme, ce serait compromettre l’avenir de notre système de retraite »*. Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail, a abondé dans ce sens.
Tensions à l’Assemblée nationale
Une altercation a eu lieu entre le député MoDem Nicolas Turquois et le député LFI Antoine Léaument. Ce dernier a rapporté à l’Assemblée : * »Votre collègue est venu me menacer […] Heureusement, monsieur Fesneau était là pour intervenir »*. Le député Xavier Breton, président de la séance, a promis d’aborder cet incident lors de la prochaine réunion du bureau de l’Assemblée.
Images de l’Assemblée nationale