Sommaire
76e anniversaire de la Nakba palestinienne, une histoire qui se répète avec des issues différentes
Le conflit en cours dans la bande de Gaza depuis plus de sept mois a considérablement contribué à clarifier la vérité derrière les événements de la guerre de 1948, ainsi que les détails ayant conduit à la Nakba du peuple palestinien et à son déplacement. Les parties en conflit, l’agresseur israélien et la victime palestinienne, se sont efforcées, pendant près de huit décennies, de présenter leurs versions contradictoires des événements au monde pour justifier la légitimité de leurs causes respectives.
Absence de soutien arabe
L’occupation israélienne a tenu à soutenir l’idée qu’elle n’était pas responsable de la Nakba de 1948, que ce soit en niant les massacres perpétrés contre le peuple palestinien sur l’ensemble de la Palestine ou en rejetant toute responsabilité dans le déplacement forcé de ce même peuple de ses villes et villages. L’occupation a tenté de dissocier sa responsabilité du déplacement en le rejetant sur des facteurs internes et arabes. Elle a bénéficié, durant les décennies suivant la Nakba de 48, de l’absence de documentation objective et d’un journalisme sérieux à cette époque, ainsi que de la dispersion et de la faiblesse de la population palestinienne du côté opposé, ainsi que du manque de soutien arabe censé la défendre contre les allégations de l’agresseur.
Projet de substitution
Les arguments palestiniens reposent sur une conspiration internationale ayant visé le peuple palestinien en implantant un projet de substitution en Palestine, en promotionnant démographiquement l’arrivée de migrants juifs de partout dans le monde et en leur permettant de s’installer en Palestine, ce qui a été effectué aux dépens des massacres et du déplacement forcé de près de 900 000 Palestiniens, donnant ainsi naissance à l’État d’Entité sioniste et lui conférant légitimité internationale. Cela a laissé le peuple palestinien, durant cette période, en tant que réfugiés dans des conditions déplorables sans entité politique ou État souverain.