300 000 déplacés à Rafah, Israël bombarde encore Jabaliya
Un nombre de Palestiniens ont été tués ou blessés dans une série de raids aériens menés par les avions de guerre israéliens samedi soir et tôt dimanche matin dans des zones résidentielles du nord de Gaza.
Les avions de guerre israéliens ont effectué plus de 100 frappes sur le camp de réfugiés et la ville de Jabaliya, ciblant des zones résidentielles dispersées, des centres d’accueil de déplacés au milieu de la ville de Jabaliya au nord de la bande de Gaza. Cela a été suivi par un mouvement massif de déplacement de milliers de Palestiniens du nord de la bande en direction de l’ouest de la ville de Gaza.
Cela survient quelques heures après un massacre qui a fait des martyrs et des blessés à la suite des frappes de l’armée d’occupation sur Jabaliya, ainsi qu’une attaque aérienne israélienne ayant détruit la maison du correspondant d’Al Jazeera, Anas al-Sharif, dans le camp de Jabaliya.
L’armée israélienne prétendait cibler des objectifs appartenant au mouvement de résistance islamique Hamas dans la région de Jabaliya.
Le nombre de martyrs dans les bombardements continus depuis tôt samedi matin sur des zones résidentielles de la ville de Gaza est passé à 17 martyrs, en plus de 56 blessés.
Deux médecins ont été tués dans une attaque israélienne samedi soir à Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza.
300 000 déplacés
Au sud, à Rafah, 16 Palestiniens, dont des enfants et des femmes, ont été tués en raison de la poursuite des bombardements israéliens par avions et artillerie dans différentes parties de la ville, où l’armée israélienne a étendu la portée de sa politique de déplacement forcé des habitants et des déplacés.
Certains ont été tués lors d’une frappe israélienne visant une maison dans la zone arabe au nord de la ville de Rafah, d’autres ont été tués lors d’une attaque aérienne israélienne dans le quartier Al-Salam à l’est de la ville et dans le quartier du Brésil au sud.
Les quartiers de Jneina, Al-Tannur, Al-Nahda et la ville d’Al-Shoka sont également exposés à des raids aériens et à un bombardement continu qui détruit les maisons des civils et leurs biens.
De son côté, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a déclaré qu’il n’y a pas de lieu sûr où aller dans la bande de Gaza, environ 300 000 personnes ont été déplacées la semaine dernière de Rafah en raison de la poursuite de la politique de déplacement forcé et inhumain des Palestiniens.
Le samedi, l’armée israélienne a intensifié ses attaques terrestres et aériennes simultanément dans toutes les provinces de la bande de Gaza après avoir demandé le déplacement des habitants de vastes zones dans le nord de la bande et au centre de la ville de Rafah (sud), et s’être infiltrée au sud de la ville de Gaza et à l’est de Khan Younis (sud), en plus de mener une série de raids violents ayant entraîné la mort de dizaines de martyrs et de blessés dans diverses régions de la bande.
Combats de la résistance
La région est de Jabaliya a été le théâtre d’affrontements violents entre les factions de la résistance palestinienne et les forces israéliennes depuis hier soir.
Le Hamas, la branche militaire du mouvement de résistance islamique Hamas, a déclaré que ses combattants étaient engagés dans des affrontements violents avec les forces de l’armée israélienne dans l’axe d’avancée à l’est du camp de Jabaliya.
De son côté, Saraya Al-Quds, la branche militaire du Jihad islamique, a déclaré avoir bombardé avec une salve de missiles les troupes d’occupation israéliennes qui s’étaient infiltrées à l’est de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Les quartiers du nord de la bande de Gaza ont été le théâtre hier soir de mouvements de véhicules militaires israéliens près de la clôture frontalière à l’est de la ville de Jabaliya, au milieu d’une intense frappe aérienne et d’artillerie sur la région.
Depuis le début de l’infiltration israélienne à l’est de Rafah il y a environ une semaine, les quartiers de l’est et du centre de la ville ont été soumis à des bombardements répétés faisant de nombreuses victimes et forçant des milliers de personnes à fuir.