3 000 bombes non explosées larguées sur Gaza, alerte une ONG internationale
Une organisation humanitaire internationale, Handicap International, a déclaré que Entité sioniste a largué 45 000 bombes sur la [bande de Gaza](https://www.aljazeera.com/encyclopedia/2014/11/19/Gaza) depuis le 7 octobre de l’année dernière jusqu’à la mi-janvier, dont au moins 3 000 n’ont pas explosé, représentant ainsi une menace pour les habitants de ce territoire assiégé.
La radio France Internationale a cité Jean-Pierre Delomier, directeur adjoint des opérations internationales, disant : « Parmi ces 45 000 bombes, il y a 3 000 bombes qui n’ont pas explosé, représentant ainsi un danger supplémentaire pour les civils au moment de leur retour dans les zones dont ils ont été déplacés, alors qu’il est nécessaire de distribuer de l’aide humanitaire ».
Delomier, qui a visité la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, lors de la guerre actuelle, a déclaré que son organisation attend la cessation des hostilités à Gaza afin d’avoir une vision claire de la situation et de commencer les opérations de déminage et de neutralisation des bombes laissées par le conflit.
De son côté, Charles Pash, un expert en désamorçage des explosifs au sein du Département des affaires liées aux mines des Nations unies, a été cité par le Washington Post en décembre dernier, affirmant que Gaza est actuellement remplie de centaines, voire de milliers, de munitions non explosées, allant des roquettes improvisées aux munitions de haute technologie fournies par les États-Unis, ajoutant que « la pollution sera incroyable, comme quelque chose tiré de la [Seconde Guerre mondiale](https://www.aljazeera.com/encyclopedia/2014/10/18/Seconde-Guerre-mondiale) ».
Risques pour les générations futures
Pash, qui a visité Gaza au pic de la campagne de bombardement israélienne, a indiqué que ces munitions non explosées pourraient être parmi les menaces les plus répandues, car elles perdureront longtemps après la fin de la guerre, constituant ainsi une menace pour les civils pendant des générations. Même en période de relative paix à Gaza, les bombes restantes des cycles de combats précédents tuaient et mutilaient régulièrement, et le problème est désormais multiplié de façon exponentielle.
Hier, lundi, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza après plus de 5 mois depuis la fin de la guerre israélienne, qui a fait plus de 32 000 morts palestiniens et blessé plus de 75 000 personnes.
Cette résolution, présentée par les membres non permanents du Conseil de sécurité, appelle à un arrêt immédiat des hostilités dans la bande de Gaza, soulignant le besoin urgent d’accroître les aides et d’exiger la levée de tous les obstacles à leur distribution.