Alors que la trêve entre Israël et le Hamas entre dans son deuxième jour, les attentes montent chez les Palestiniens dans l'espoir de voir leurs compatriotes libérés des prisons israéliennes ce samedi, marquant un moment crucial de cette période de cessez-le-feu qui doit durer initialement quatre jours, avec une possibilité de prolongation. Ce calme tenu est le fruit de la médiation menée, notamment, par le Qatar, épaulé par l'Égypte et les États-Unis.
Échange de Prisonniers
La radio de l'armée israélienne a annoncé que les autorités pénitentiaires ont reçu une liste de 42 prisonniers palestiniens qui devraient être libérés aujourd'hui. En retour, le Hamas prévoit de relâcher 14 Israéliens dans le cadre du deuxième volet de l'accord d'échange de prisonniers. La veille, Israël avait relâché 39 Palestiniens, majoritairement des enfants et des femmes, tandis que le Hamas avait libéré 24 personnes, comprenant des Israéliens et des ressortissants thaïlandais.
Réactions et Sentiments
L'accord de trêve a été accueilli avec une joie manifeste par les Palestiniens, notamment dans les camps de réfugiés de Beitunia et de Nablus, où de larges foules ont célébré le retour des prisonniers palestiniens libérés. Des scènes de liesse ont été rapportées, des feux d'artifice illuminant le ciel et des slogans tels que "Allah est le plus grand" étant entonnés. Cependant, Israël a interdit tout rassemblement de célébration à Jérusalem-Est.
Apaisement et Aide Humanitaire
La trêve actuelle offre une accalmie pour les habitants de Gaza, après une série de frappes aériennes israéliennes intenses. La Croix-Rouge palestinienne a rapporté l'arrivée de nombreuses remorques chargées d'aides humanitaires, y compris de la nourriture, de l'eau et du matériel médical à travers le passage de Rafah, constituant la plus importante assistance à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne. Des milliers de résidents se sont également aventurés à retourner chez eux malgré un avertissement israélien stipulant que les parties nord de Gaza restent des zones de conflit et que tout retour y serait extrêmement dangereux.