Plus de 230 000 Juifs israéliens ont quitté Israël depuis le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa ». Avec la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza, l’escalade des tensions à la frontière nord avec le Liban et les affrontements continus en Cisjordanie occupée, on s’attend à ce que le nombre de personnes qui quittent le pays continue d’augmenter.
Ces statistiques ont été révélées lors de la quatrième semaine de la guerre sur Gaza, dans un rapport du journal « De Marker ». Il s’agit de la première étude documentant le phénomène de l’émigration hors d’Israël en période de guerre et de tension sécuritaire. Le rapport est basé sur des témoignages de familles qui ont choisi de quitter le pays par peur et par échappatoire aux tensions sécuritaires.
Selon le rapport, le phénomène a commencé à se manifester à partir de la deuxième semaine de la guerre, après que de nombreuses compagnies aériennes internationales aient repris leurs vols vers l’aéroport de Ben Gourion à Lod, qui avaient été suspendus dès le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » le 7 octobre dernier.
Selon les statistiques de l’Autorité des passages frontaliers et des aéroports israéliens, citées par le journal, plus de 230 000 Israéliens ont quitté le pays. Certains travaillent pour leur propre compte, même si leur travail a été réduit en raison de la guerre.
Alors que la guerre se poursuit, de nombreux Israéliens s’adaptent à la routine des situations d’urgence, tandis que d’autres se posent des questions sur les dépenses financières liées au séjour prolongé à l’étranger et sur leur capacité à continuer à travailler à distance.
De nombreuses compagnies aériennes internationales ont annulé leurs vols vers Israël avant le déluge d’Al-Aqsa, ce qui a été une source d’inquiétude pour de nombreux Israéliens. Yarden Dagan, qui travaille dans le domaine du marketing et de la publicité, a pu bénéficier d’une série de campagnes en Israël pour des entreprises et des marques internationales. Le 7 du mois dernier, elle était chez elle à Tel Aviv lorsque les frappes de roquettes ont suscité des sentiments de peur et d’anxiété, ce qui l’a amenée à décider de fuir.
Après environ une semaine, elle a reçu une offre d’une agence de mannequins à Londres et s’est donc précipitée pour s’y rendre et y rester, malgré ce qu’elle décrit comme des « complexités et des manifestations de haine envers les Juifs et Israël » à Londres, soulignant que la situation y est « insecure, avec des manifestations en faveur des Palestiniens et hostiles à Israël »
Chypre, « Israël bis », l’ambassade israélienne à Nicosie estime qu’entre 10 000 et 12 000 Israéliens résident de manière permanente à Chypre, et qu’environ 4 000 de plus ont fui en raison des événements récents.
Face à l’ampleur du phénomène de l’émigration des familles israéliennes vers cette île voisine, la chaîne de télévision israélienne 12 la surnomme « Israël bis ». La chaîne déclare que personne ne sait exactement combien d’Israéliens se trouvent actuellement à Chypre, mais affirme que leur nombre dépasse les estimations de l’ambassade israélienne à Nicosie.
Malgré cela, de nombreux Israéliens à Chypre ressentent une certaine inquiétude, et presque personne ne porte de vêtements comportant des symboles hébreux. Chaque symbole islamique suscite des soupçons dans cette communauté.
Ces chiffres montrent l’ampleur de l’émigration des Juifs israéliens depuis le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa ». La guerre en cours, les tensions croissantes et les manifestations de haine envers Israël et les Juifs ont poussé un grand nombre de personnes à quitter le pays à la recherche de sécurité et de stabilité. Cette situation soulève également des questions sur les conséquences économiques à long terme pour Israël et la capacité des personnes qui ont fui à poursuivre leur activité professionnelle à distance.