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La mission Hera de l’ESA sur le point de décoller

Paris : La sonde européenne Hera est prévue pour un lancement lundi, dans le cadre d’une mission visant à examiner les dégâts causés par une sonde de la NASA lorsqu’elle a percuté un astéroïde lors du premier test des défenses planétaires de la Terre.

Un événement marquant de la science spatiale

Dans une situation digne d’un film de science-fiction, la sonde s’est délibérément écrasée sur l’astéroïde en forme de pyramide, Dimorphos, en 2022, à environ 11 millions de kilomètres de la Terre. L’impacteur de la taille d’un réfrigérateur, utilisé lors du test de redirection d’astéroïdes (DART), a réussi à dévier l’astéroïde de sa trajectoire initiale.

Cela a prouvé que cette idée fonctionnait – l’humanité ne serait plus impuissante face aux astéroïdes potentiellement destructeurs qui pourraient s’approcher à l’avenir.

Une enquête sur les conséquences de l’impact

Toutefois, beaucoup de choses restent inconnues concernant cet impact, notamment l’étendue des dommages et la nature précise de l’astéroïde avant la collision. Ainsi, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) a décidé d’envoyer Hera sur place pour mener ce qui pourrait être comparé à une « enquête criminelle », dans l’espoir d’apprendre comment la Terre peut se défendre au mieux contre les astéroïdes menaçants.

Lancement prévu depuis le Cap Canaveral

Le lancement de la sonde est programmé pour avoir lieu sur une fusée Falcon 9 de SpaceX, depuis Cape Canaveral, en Floride. Toutefois, un « anomalie » liée à la fusée Falcon 9 lors du lancement de la mission Crew-9 de SpaceX, samedi dernier, pourrait potentiellement retarder cette date, comme l’a précisé Ian Carnelli, responsable du projet Hera de l’ESA, lors d’une conférence de presse.

Selon Carnelli, l’ESA espère obtenir l’approbation d’ici dimanche de la part de la Federal Aviation Administration des États-Unis, de la NASA et de SpaceX. La fenêtre de lancement restera ouverte jusqu’au 27 octobre.

Un voyage ambitieux vers Dimorphos

Une fois lancée, la sonde Hera devrait survoler Mars l’année prochaine avant d’arriver près de Dimorphos en décembre 2026 pour entamer une enquête de six mois. Les scientifiques estiment qu’un astéroïde de plus d’un kilomètre pourrait frapper la Terre tous les 500 000 ans, tandis qu’un astéroïde de 140 mètres, légèrement plus petit que Dimorphos, frapperait notre planète environ tous les 20 000 ans.

La plupart de ces objets célestes proviennent de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. Pratiquement tous ceux de plus d’un kilomètre sont connus des scientifiques, et aucun ne devrait menacer la Terre dans le siècle à venir.

Analyse des résultats de DART

Aucune collision connue n’est prévue avec des astéroïdes de 140 mètres de large, bien que seulement 40 % de ces roches spatiales aient été identifiées. Bien que les astéroïdes soient parmi les catastrophes naturelles les moins probables à atteindre notre planète, Patrick Michel, chercheur principal de la mission Hera, souligne que nous avons désormais « l’avantage de pouvoir nous protéger contre eux ».

Un terrain d’étude fascinant

Dimorphos, un petit corps céleste qui orbite autour de son grand frère Didymos, ne représentait pas une menace pour la Terre. Après l’impact de DART, Dimorphos a perdu suffisamment de matière pour que son orbite autour de Didymos se réduise de 33 minutes, prouvant ainsi qu’il avait été dévié avec succès. L’analyse de la mission DART suggère que Dimorphos n’est pas un seul morceau de roche solide, mais plutôt un amas de débris maintenus ensemble par la gravité.

Michel explique que « la conséquence de cela est que, plutôt que de créer un cratère » sur Dimorphos, DART pourrait avoir « complètement déformé » l’astéroïde. Il ajoute que d’autres possibilités existent et que le comportement de ces objets à faible gravité reste largement méconnu et « défie l’intuition ».

Des instruments scientifiques avancés

Cette mission de 363 millions d’euros sera équipée de 12 instruments scientifiques et de deux nanosatellites. Le nanosatellite Juventas tentera de se poser sur Dimorphos, ce qui constituerait une première sur un astéroïde aussi petit. Il utilisera un radar pour sonder l’intérieur de l’astéroïde et un gravimètre pour mesurer sa gravité.

À distance, le nanosatellite Milani employera des caméras et d’autres instruments pour étudier la composition de l’astéroïde et évaluer l’impact de DART. Une fois ses missions terminées, l’équipe au sol espère que Hera pourra atterrir en douceur sur Dimorphos ou Didymos, où elle passera le reste de sa durée de vie.

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