100 jours de détention : état des lieux des Israéliens retenus à Gaza
La question des prisonniers israéliens reste au cœur des enjeux du conflit sur la bande de Gaza, où la libération de ces derniers figure parmi les objectifs primordiaux de la guerre menée par Israël depuis maintenant 100 jours.
Alors que les opinions divergent entre le mouvement de résistance islamique, Hamas, et Israël, les négociations restent dans l’impasse malgré l’instauration de cessez-le-feu temporaires d’une semaine, fin novembre dernier.
Un rapport rédigé par Soheib Al-Assa à l’occasion du centième jour du conflit revient sur la situation particulière des prisonniers israéliens. C’est la première fois que ce nombre d’Israéliens est détenu pendant une telle durée depuis l’opération ‘l’Inondation d’Al-Aqsa’ le 7 octobre, durant laquelle plus de 240 Israéliens et étrangers des colonies avoisinant Gaza ont été capturés.
Pendant les sept jours de la trêve humanitaire entre Hamas et Israël, la résistance a relâché 105 civils en échange de dizaines de femmes et d’enfants palestiniens, incluant 81 Israéliens, 23 Thaïlandais et un Philippin.
Cependant, la trêve s’est effondrée et les échanges de prisonniers ont cessé après l’insistance d’Israël pour libérer plus de femmes, tandis que Hamas affirme que celles restantes sont des soldates et a proposé la libération de dépouilles, que l’occupation a refusée.
La mort des prisonniers
Suite à la reprise des affrontements début décembre, les Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont déclaré que les bombardements israéliens ont entraîné la mort de plusieurs prisonniers israéliens.
L’armée israélienne a également annoncé avoir localisé plusieurs corps, admettant par la même occasion avoir tué trois détenus soldats qui avaient hissé des drapeaux blancs dans le quartier de Chejaiya à l’est de Gaza.
L’armée d’Israël indique qu’il y a encore 136 Israéliens détenus à Gaza, un chiffre qui coïncide presque avec les annonces des groupes de résistance palestinienne.
La nature précise de ces détenus reste le sujet de débats et de négociations futures, qu’il s’agisse de cadavres, de soldats ou de réservistes, chacun faisant l’objet d’une méthode de négociation spécifique en termes d’échange avec différentes catégories de prisonniers palestiniens.
Dans ce contexte, les brigades de résistance palestinienne insistent sur une proposition d’échange total contre total. Cependant, Israël a rejeté cette offre et a choisi de poursuivre le combat pour retrouver ses captifs, sans avoir atteint aucun d’entre eux vivants après 100 jours de détention.
De son côté, le mouvement Hamas déclare que le dossier des échanges est fermé définitivement jusqu’à la cessation complète des combats.