Selon les Palestiniens interviewés par Al Jazeera, Gaza ne compte aucun lieu sûr pour les déplacés. La mort et la destruction poursuivent les 1.4 million de déplacés du nord de la bande de Gaza vers le sud. L’armée israélienne prétend que la moitié sud est plus sécurisée que la moitié nord, ce qui incite les déplacés à se rendre là-bas. Cependant, Gaza ne propose aucun refuge sûr, ni sur terre ni dans les airs.
La situation des déplacés est chaotique depuis le début de l’offensive israélienne. Les familles se sont dispersées et ont quitté leurs maisons, qui ont été détruites lors des bombardements. Les centres d’hébergement dans le sud ont été submergés par les déplacés du nord.
Les estimations officielles indiquent que sur les 2.3 millions d’habitants de Gaza, 1.4 million de personnes, soit 70% de la population, ont dû fuir leur foyer pour trouver refuge dans le sud ou d’autres parties de la ville.
Les habitants de Gaza racontent que les frappes aériennes israéliennes sont dévastatrices, détruisant de vastes zones autour des cibles visées. Les déplacés qui se sont rendus dans les nouvelles zones d’accueil dans le sud ont découvert l’absence de sécurité dont ils avaient été informés.
Certains déplacés ont été victimes des attaques, avec des pertes en vies humaines, lorsqu’ils ont tenté de fuir leurs maisons. Dans un incident tragique, un homme a perdu son bébé lors d’une frappe aérienne israélienne sur la maison voisine.
Les conditions de vie dans les nouvelles zones d’accueil sont difficiles. Les infrastructures et les services essentiels manquent, et la pauvreté est généralisée. Les déplacés doivent faire face à des défis quotidiens pour subvenir à leurs besoins fondamentaux, comme trouver de la nourriture et de l’eau.
La situation humanitaire à Gaza est préoccupante, avec une pénurie de carburant et une interruption de l’alimentation électrique due aux bombardements. Les habitants se retrouvent isolés et craignent les attaques nocturnes, tandis que l’absence de communication et d’accès à Internet les laisse coupés du reste du monde.
Les déplacés vivent dans des conditions précaires, avec une importante réduction des services de base. Les maisons ont été transformées en tombes, tandis que l’insécurité et la peur font partie de leur quotidien.
Dans ce contexte, les déplacés espèrent pouvoir retrouver la sécurité et l’espoir pour eux-mêmes et leurs enfants. Cependant, l’avenir reste incertain et la situation change rapidement. Alors que le jour est consacré à la recherche de nourriture et d’eau, la nuit apporte son lot de peur et de terreur avec les attaques régulières.
Pour beaucoup de déplacés, cette expérience est la première dans leur vie et dans les camps de réfugiés. Ils se connectent avec le passé et se rappellent les récits de la Nakba de 1948, une période sombre de l’histoire palestinienne.
La propriétaire d’une entreprise de production médiatique à Gaza a été contrainte de la fermer en raison des bombardements, craignant pour la vie de son équipe. Sa seule préoccupation à présent est de sortir indemne de cette guerre folle et de retourner chez elle à Gaza.
Dans cet article, le contraste entre les promesses de sécurité et la réalité des déplacés à Gaza est mis en évidence. La vie des civils est bouleversée, avec la destruction des maisons, la privation de services de base et la menace constante d’attaques. Les déplacés cherchent désespérément un endroit sûr où ils pourraient reconstruire leur vie.