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Conflit en Syrie : avancées de l’opposition à Hama et tensions croissantes
La rébellion syrienne armée a annoncé des avancées dans la province de Hama, quelques heures après avoir déclaré avoir pris le contrôle de vastes zones de la ville d’Alep et de l’ensemble de la province d’Idlib. Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que son pays, avec l’aide de ses alliés, est capable de « repousser les terroristes » quelles que soient l’intensité de leurs attaques.
Situation sur le terrain à Hama
Les forces d’opposition ont affirmé qu’elles avaient commencé à s’infiltrer dans la ville de Hama et que les troupes du régime fuyaient la ville. Cependant, le ministère syrien de la Défense a nié cette assertion, affirmant que ses forces n’avaient pas abandonné la ville et qu’elles menaient des frappes aériennes, en coopération avec les forces russes, visant ce qu’elles qualifient de groupes terroristes et leurs lignes de ravitaillement.
La rébellion a également déclaré avoir pris le contrôle de l’aéroport international d’Alep, ainsi que de la route reliant Alep à Gaziantep, de l’aéroport de Kueires et des logements pour officiers dans la campagne orientale d’Alep, ayant coupé la route reliant Alep à Raqqa, dans le cadre de ce qu’elle appelle l’opération de « repousser l’agression ».
Les frappes aériennes à Alep
Concernant la situation sur le terrain à Alep, un correspondant d’Al Jazeera a rapporté des morts et des blessés à la suite de frappes aériennes ayant ciblé la région de Douar al-Bassel au centre de la ville, ainsi que d’autres frappes visant la municipalité. Il a également confirmé que la vie recommençait progressivement à revenir dans plusieurs quartiers d’Alep après des affrontements violents entre les forces d’opposition et celles affiliées au ministère de la Défense syrien au cours des derniers jours.
Retour des déplacés
Parallèlement, la rébellion syrienne a indiqué qu’elle œuvrait à élargir les zones sécurisées pour garantir le retour des personnes déplacées, annonçant qu’elle communiquerait prochainement sur le début de leur retour. Les habitants ont commencé à revenir pour inspecter leurs biens après avoir été contraints de quitter leurs villes et villages dans le nord de la Syrie il y a cinq ans.
Réactions politiques et diplomatiques
Sur le plan politique, plusieurs positions ont été exprimées par des acteurs régionaux et internationaux dans les dernières heures, accompagnées de contacts et de discussions connexes. Le ministère iranien des Affaires étrangères a fait savoir que le ministre Abbas Araghchi se rendrait à Damas aujourd’hui, avant de se diriger vers Ankara pour discuter des récents développements en Syrie.
Dans un appel téléphonique avec son homologue russe Sergey Lavrov, Araghchi a discuté des événements en Syrie, affirmant leur soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie. Ils ont également souligné la nécessité de coordination entre l’Iran, la Russie et la Turquie en tant que pays garants dans le cadre du processus d’Astana.
Le contexte américain
À Washington, le Conseil de sécurité nationale a déclaré qu’il surveillait la situation de près, tout en précisant qu’il était en contact avec les capitales régionales au cours des 48 dernières heures. Le porte-parole du Conseil, Sean Savitt, a mentionné que le refus du régime d’Assad de s’engager dans un processus politique et sa dépendance à l’égard de la Russie et de l’Iran avaient créé les conditions actuelles, y compris l’effondrement des lignes du régime dans le nord-ouest de la Syrie.
Discussions entre Assad et le Premier ministre irakien
Le bureau de la présidence syrienne a annoncé que le président Bachar al-Assad avait discuté par téléphone avec le Premier ministre irakien Mohammed Shiaa al-Sudani des développements récents et de la coopération dans la lutte contre le terrorisme. Al-Sudani a confirmé son attachement à la stabilité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie, exprimant la volonté de Bagdad d’apporter son soutien à Damas face à ce qu’il a qualifié de terrorisme.