Sommaire
Une étude récente révèle un changement significatif dans les habitudes médiatiques des jeunes en Suisse, qui délaissent de plus en plus les médias classiques au profit des réseaux sociaux.
Recul des médias classiques
Selon l’étude JAMES, l’utilisation des médias traditionnels a connu une forte baisse parmi les jeunes. En 2018, 25% d’entre eux s’informaient régulièrement sur des portails de magazines et de journaux, tandis qu’ils ne sont plus que 10% aujourd’hui. Plus de la moitié des sondés (57%) privilégient désormais les réseaux sociaux pour leur information, ce qui entraîne un risque accru de diffusion de fake news et expose les jeunes à la manipulation et à la désinformation, selon les auteurs de l’étude.
Les réseaux sociaux au cœur du quotidien
Instagram, TikTok, WhatsApp et Snapchat sont les plateformes les plus populaires parmi la jeunesse suisse. Ces applications font désormais partie intégrante de leur quotidien, indépendamment de l’âge, du sexe et des caractéristiques sociodémographiques. Les jeunes les utilisent non seulement pour s’informer, mais également pour se divertir.
Étonnamment, l’étude révèle que 80% des jeunes interrogés jouent au moins occasionnellement à des jeux vidéo. Les garçons jouent deux fois plus souvent que les filles. Les jeux gratuits (free-to-play) sont particulièrement prisés, suivis de « Fortnite » et « Minecraft ».
Joueurs incités à acheter
De nombreux jeux sont désormais monétisés par le biais de microtransactions, permettant aux joueurs d’acheter des objets virtuels. Environ la moitié des jeunes interrogés a déjà effectué une transaction de ce type. Les « Loot boxes » et les « dark patterns », qui influencent le comportement des utilisateurs, incitent les joueurs à acheter davantage.
« Face à ces mécanismes, il est essentiel que les parents se penchent sur les différents jeux et prêtent attention au comportement de leurs enfants en matière de jeux vidéo », déclare Michael In Albon, responsable de la protection de la jeunesse face aux médias chez Swisscom. Les autorités doivent également surveiller l’évolution de ces pratiques et envisager une réglementation, comme cela a déjà été fait aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne.