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Iran : Réunion avec l’Europe sur la politique nucléaire
Demain, vendredi, l’Iran tiendra une réunion avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, dans un contexte où le pays menace de modifier sa doctrine nucléaire, après avoir été condamné par l’AIEA.
Cette réunion sera l’occasion d’aborder les différends entre l’Iran et l’Occident concernant son programme nucléaire, après que le pays a augmenté le taux d’enrichissement de l’uranium à 60 %.
Réactions internationales
Le gouvernement américain, ainsi que ceux du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, soutiennent la décision de l’AIEA qui a dénoncé le manque de coopération de Téhéran.
Bien que Téhéran ait défié cette décision, il a exprimé sa volonté de coopérer avec les autres parties avant le retour prévu du président élu Donald Trump à la Maison Blanche.
Trump a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire signé avec Téhéran en 2015.
Représentation diplomatique
Le diplomate Majid Takht-Ravanchi représentera l’Iran lors des discussions de vendredi. Avant cette réunion, il rencontrera l’envoyé de l’Union européenne, Enrique Mora, selon l’agence de presse officielle iranienne « IRNA ».
Nouveaux développements en matière d’enrichissement
Récemment, l’Iran a annoncé qu’il mettrait en service de nouveaux centrifugeuses avancées conçues pour augmenter son stock d’uranium enrichi, en réponse à la condamnation de l’AIEA.
Perspectives et intentions de l’Iran
Le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi a déclaré que le pays mettrait en service « des milliers de centrifugeuses avancées ». Ces centrifugeuses tournent rapidement le gaz d’uranium pour augmenter la proportion de matière fissile (U-235).
L’Iran insiste sur son droit à développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, mais l’AIEA souligne qu’il est le seul pays non nucléaire à enrichir de l’uranium à 60 %.
Débat interne en Iran
Téhéran a nié à plusieurs reprises qu’il cherche à acquérir des armes nucléaires, mais Abbas Araghchi a averti que le mécontentement en Iran face à la non-exécution par l’Occident de ses engagements, comme la levée des sanctions, suscite un débat au sein des cercles de décision sur la nécessité de changer sa politique nucléaire.
Il a déclaré au journal « The Guardian » : « Nous n’avons pas l’intention de dépasser le niveau de 60 % pour le moment, et nous sommes déterminés à cela pour l’instant ».
Cependant, il a ajouté : « Il y a un débat en cours en Iran, surtout parmi les élites, sur la question de savoir si nous devrions changer notre doctrine nucléaire », car elle a jusqu’à présent prouvé qu’elle était « pratiquement insuffisante ».