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Israël face à l’impasse militaire : retour vers la diplomatie
Le général Hassan Jouni, expert militaire et stratégique, a affirmé qu’Israël est désormais convaincu de l’impossibilité de remporter une victoire militaire contre le Hezbollah. Il a souligné que les développements récents sur le terrain ont renforcé cette conviction parmi les décideurs à Tel Aviv.
Lors d’une analyse militaire des événements au Liban, il a expliqué qu’Israël réalise qu’il ne peut pas arrêter le tir de roquettes et de drones sur son territoire, ni s’engager dans une opération terrestre sans se retrouver profondément embourbé dans les « marécages libanais ».
Il a également noté que cinq brigades militaires israéliennes manoeuvrent à proximité d’une distance de sept kilomètres depuis 50 jours sans avoir réussi à obtenir une percée significative.
Relation entre le terrain et la diplomatie
Concernant le lien entre le champ de bataille et les négociations, Jouni a précisé qu’il existe une relation étroite entre la diplomatie et les opérations militaires. La diplomatie, lorsqu’elle est en difficulté, peut exacerber les tensions sur le terrain, et lorsque des points d’ignition sont atteints, cela réactive les démarches diplomatiques.
Il a insisté sur le fait que la situation actuelle voit des moments de négociation, malgré les distances qui séparent les parties concernées.
Les tensions récentes
En ce qui concerne l’escalade récente, Jouni a noté qu’Israël envoie des messages forts par le biais d’attaques pour forcer le Liban à accepter ses conditions, tandis que le Hezbollah répond avec une force équivalente. Il a cité les attaques récentes qu’il a qualifiées de « jour choquant » pour Israël.
Il a souligné que les résultats du terrain demeurent cruciaux, la diplomatie en dépendant toujours et s’en inspirant pour tirer des leçons et conclusions.
Rendement militaire du Hezbollah
Sur la performance militaire du Hezbollah, Jouni a déclaré que la résistance se bat avec la même intensité du premier au dernier jour de la guerre. Il a exhorté Israël à analyser avec précision les données du terrain, surtout en ce qui concerne les combats terrestres.
Il a pris comme exemple la bataille de la ville de Khiam, où Israël a mis six jours de combats intenses pour atteindre les hauteurs de cette région.
Difficultés d’Israël à s’engager au sud
Concernant les difficultés rencontrées par Israël à s’aventurer dans les zones méridionales, Jouni a identifié plusieurs facteurs essentiels : la défense solide et rigoureuse du Hezbollah, la préparation minutieuse du terrain et le plan défensif, la décentralisation du combat, ainsi que la stabilité basée sur la doctrine de combat et l’esprit de corps des combattants. De plus, l’expérience des combattants face à l’ennemi et à la terre joue un rôle significatif.
Il a également mentionné un autre facteur du côté israélien : son hésitation à divulguer ses pertes humaines, ce qui le conduit à manoeuvrer avec une extrême prudence, particulièrement lors de la deuxième phase des combats. Ces éléments combinés renforcent la puissance du Hezbollah dans les affrontements en cours.
Vers une solution politique
Jouni a souligné que ces données du terrain poussent Israël vers un retour à une solution politique comme unique option pour mettre fin à la situation actuelle et permettre aux habitants du nord de retourner chez eux, dans un contexte où les objectifs militaires affichés semblent impossibles à atteindre.