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Le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, publié le 24 octobre, met en lumière les défis considérables auxquels fait face la communauté internationale à l’approche de la COP29, qui s’est ouverte le 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Ce document, dont le mot d’ordre est *“Arrêtons les paroles en l’air qui brûlent notre avenir, s’il vous plaît !”*, souligne l’écart alarmant entre les engagements pris concernant le climat et la réalité des actions menées.
Investissement nécessaire pour un avenir durable
Le rapport se concentre sur les investissements annuels requis d’ici à 2035 pour que les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre, tels que l’énergie, le transport, le bâtiment, l’agriculture et l’industrie, réduisent leurs émissions. Cela répond à l’objectif fixé par l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle. Les données permettent de comparer les investissements « idéaux » avec ceux « réels » observés en 2021-2022, révélant ainsi l’ampleur du chemin à parcourir.
Un défi financier à relever
Le rapport indique que *“les études disponibles sur les investissements nécessaires pour atteindre la neutralité carbone indiquent que, globalement, les investissements annuels doivent être multipliés par au moins six par rapport aux niveaux actuels pour atteindre les 6,7 à 11,7 milliers de milliards d’euros nécessaires d’ici à 2035.”* Bien que cela semble décourageant, il est crucial de noter que la majorité de ces fonds peut être redistribuée à partir des capitaux déjà existants.
Ce processus implique de rediriger les flux financiers des activités émettrices vers celles qui sont plus durables. Cela comprend un triplement des capacités des énergies renouvelables, un doublement du taux d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030 et une transition progressive loin des combustibles fossiles. De plus, une attention particulière doit être accordée à la conservation et à la restauration des écosystèmes.
Une transition réalisable avec le bon cadre
Les auteurs du rapport affirment que *“avec les cadres politiques, les structures institutionnelles et les outils financiers appropriés, cette transition est financièrement réalisable dans un contexte plus large d’une économie mondiale forte de 110 000 milliards d’euros.”* Il est impératif que les décideurs politiques prennent des mesures audacieuses pour soutenir cette transition vers une économie plus verte.
Impact en Europe
Une évaluation récente estime le coût de la neutralité carbone en Europe à 1 500 milliards d’euros par an d’ici 2050. Cela souligne l’importance d’aligner les investissements sur des objectifs environnementaux clairs et ambitieux pour garantir un avenir durable.