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La décision est tombée. Après les accusations de harcèlement moral portées par trois anciens collaborateurs contre l’animateur Manu Levy, la radio NRJ a été condamnée aux prud’hommes, ce vendredi 15 novembre, à leur verser plus de 300 000 euros au total. Le présentateur vedette de la station contestait les faits qui lui étaient reprochés.
Les plaignants et leur indemnisation
Comme le rappelle l’AFP, Isabelle Giami, Valentin Chevalier et Aude Fraineau réclamaient la requalification de leurs contrats en CDI ou des rappels d’heures supplémentaires. Ils toucheront donc environ 100 000 euros chacun. Ils doivent aussi être indemnisés au titre du préjudice moral subi, à hauteur d’environ 10 000 euros de dommages et intérêts, indique *Libération*.
Tous les trois ont travaillé avec Manu Levy pendant plusieurs années dans la matinale de la radio. « *Parler était un risque pour notre carrière mais aujourd’hui nous sommes heureux de ne pas avoir signé des accords et des clauses de confidentialité et d’avoir mené ce combat jusqu’au bout. On va enfin pouvoir avancer »,* a confié Valentin Chevalier à la sortie de l’audience.
Cinq plaignants en tout
L’affaire jugée devant les prud’hommes ce vendredi comptait cinq plaignants, dont quatre ont obtenu gain de cause. Cyrille Laporte, membre du comité social et économique (CSE) du groupe NRJ, contestait, lui, un avertissement reçu après une tentative de licenciement. C’est lui qui avait commandé une enquête interne suite à plusieurs témoignages sur les méthodes de travail de Manu Levy. Il doit aussi être indemnisé à hauteur de 8 000 euros environ.
Pauline Goireau, la 5e plaignante, n’a cependant pas obtenu gain de cause. Elle avait fait le lien entre la fin de sa période d’essai dans la branche podcasts de NRJ et le fait que son compagnon, Valentin Chevalier, faisait partie des « lanceurs d’alerte » sur le cas Manu Levy.
Les témoignages et l’enquête
En avril, *Libération* avait publié une enquête sur « Manu », célèbre voix de la matinale de la radio musicale. Elle décrivait un patron « tyrannique », un bourreau de travail plus qu’exigeant avec lui et les autres, imposant des horaires intenables et pointilleux à l’extrême. Plusieurs témoignages pointaient une personnalité mégalomane et toxique, relatant des faits assimilables à du harcèlement moral et à des violences psychologiques. Certains témoignages mentionnaient aussi des comportements et propos sexistes, homophobes et racistes.
Manu Levy, de son côté, rejette en bloc tout ce qui lui est reproché. « *En 13 saisons sur NRJ, je n’ai eu connaissance d’aucune réclamation me concernant. Sur les 10 dernières années, Valentin Chevalier est resté 8 ans, Isabelle Giami 5 ans* », avait-il souligné en avril dans une déclaration transmise à l’AFP.
Images de l’affaire