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L’ONU met en garde contre l’aggravation de la crise au Soudan
Les Nations Unies ont averti, mardi, que la guerre civile continue au Soudan entre l’armée soudanaise dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hamidti), s’intensifie avec des massacres horribles et des actes de violence sexuelle en masse.
Une montée de la violence et peu d’espoir de négociation
Des responsables de l’ONU ont déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité que les dirigeants du conflit ne montrent aucun désir de négocier, semblant plutôt compter sur une résolution militaire.
Ramesh Rajasingham, directeur du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, a rapporté que « le conflit au Soudan menace de s’intensifier », avec des conséquences désastreuses pour les civils déjà en situation de pénurie alimentaire et d’insécurité.
Conséquences tragiques du conflit
Le rapport indique que les violences ont déjà causé la mort de milliers de personnes et déplacé des millions. Les massacres et la violence sexuelle sont devenus des traits tragiques de ce conflit.
Rosemary DiCarlo, sous-secrétaire générale aux affaires politiques, a exprimé sa préoccupation face à la reprise des opérations militaires à l’approche de la fin de la saison des pluies, alors que les deux camps continuent de recruter des combattants et d’intensifier leurs attaques.
La situation humanitaire désastreuse
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a récemment rapporté qu’environ la moitié de la population soudanaise, soit environ 26 millions de personnes, fait face à l’insécurité alimentaire, avec des risques croissants de famine dans tout le pays.
- La crise a considérablement détérioré les conditions économiques et sociales.
- L’accès aux services de santé a chuté à seulement 15,5 %, contre 78 % avant la guerre.
- Le nombre de personnes déplacées a dépassé 11 millions, principalement des femmes et des enfants.
Bien que le point de passage d’Adré à la frontière avec le Tchad ait été rouvert en août, permettant le passage de plus de 300 camions humanitaires, l’aide demeure insuffisante.
Pressions internationales et appels au dialogue
Les pressions internationales pour mettre fin aux hostilités et commencer des négociations s’intensifient, alors que des avertissements de l’ONU soulignent la menace d’une catastrophe humanitaire qui affecterait des millions de personnes.
Les organisations de défense des droits humains ont appelé les États membres du Conseil de sécurité à intensifier leurs efforts pour mettre fin à la violence et rétablir la paix au Soudan, qui fait face à une crise humanitaire sans précédent dans son histoire moderne.
Réactions lors de la session du Conseil de sécurité
Rosemary DiCarlo a noté que les dernières semaines ont été marquées par une escalade alarmante de la violence, notamment des attaques des Forces de soutien rapide dans l’État de Gezira, qui ont causé des morts et des destructions.
Elle a appelé à la responsabilité des parties au conflit et a souligné l’importance d’un cessez-le-feu et d’une solution politique, saluant les efforts de l’Union africaine et de l’IGAD pour restaurer le dialogue.
Réactions des membres du Conseil
Ray Collins, président du Conseil de sécurité ce mois-ci, a souligné l’urgence d’un cessez-le-feu pour protéger les civils, tandis que le représentant américain a insisté sur la nécessité de pression pour ramener les parties à la table des négociations.
De plus, le représentant français a condamné les attaques contre des civils et a mis en lumière les sanctions imposées aux dirigeants des Forces de soutien rapide.