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Trump et les élections 2024 : Vers un nouveau statut pour Jérusalem
Après 11 mois de sa présidence, l’ancien président américain Donald Trump a déclaré, le 6 décembre 2017, qu’Israël est un État souverain et a le droit, comme tout autre État, de déterminer sa capitale. Reconnaître cela comme un fait est, selon lui, une condition nécessaire pour parvenir à la paix.
Dans cette déclaration marquante, Trump a affirmé : « Nous reconnaissons enfin ce qui est évident, à savoir que Jérusalem est la capitale d’Israël. Ce n’est pas moins ni plus qu’une reconnaissance de la réalité, c’est aussi ce qu’il convient de faire. »
Trump a également donné des instructions au département d’État américain pour préparer le transfert de l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, affirmant que des architectes et des planificateurs seraient engagés immédiatement pour que la nouvelle ambassade soit un hommage à la paix.
Un soutien renforcé pour Israël
Cette annonce n’était pas surprenante de la part de Trump, et les habitants de Jérusalem ne comptaient pas sur son administration, ni sur celles des administrations précédentes ou suivantes.
Bien que la judaïsation de Jérusalem et la violation du statu quo au mosquée Al-Aqsa sont des politiques israéliennes anciennes, l’annonce de Trump a donné plus de liberté à Israël pour mettre en œuvre ses plans et politiques discriminatoires dans la ville occupée.
Les expertises sur les positions de Trump
Avec la perspective d’une nouvelle présidence après sa victoire sur la candidate démocrate Kamala Harris, nous avons interrogé l’académicien et expert en affaires israéliennes Muhammad Halsa sur ses attentes concernant les positions de Trump envers Jérusalem et les lieux saints durant les quatre prochaines années.
Halsa a commencé par rappeler l’étroite relation entre Trump et Israël, notamment avec Netanyahu, en citant les privilèges accordés, tels que la reconnaissance des hauteurs du Golan et le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.
Des implications pour la région
Halsa a déclaré que les positions idéologiques de Trump auront un impact significatif sur la question palestinienne, entraînant un relâchement accentué de la politique américaine envers tout ce qui concerne le monde arabe.
Il prédit que nous verrons une intensification des violations israéliennes à Jérusalem, et que si Netanyahu et son gouvernement mettent en œuvre leur agenda à la mosquée Al-Aqsa, Trump ne ressentira aucune pression venant du monde arabe.
Un avenir incertain pour Al-Aqsa
Selon Halsa, durant le nouveau mandat de Trump, il est possible que nous assistions à un partage spatial complet de la mosquée Al-Aqsa. Cela pourrait être annoncé officiellement et représenterait un grand succès pour la droite israélienne.
Le chercheur Rassem Abayat a également indiqué que la politique de Trump est en phase avec celle d’Israël, et qu’il ne fera pas pression sur Netanyahu pour arrêter les hostilités, mais sera plus généreux dans son soutien financier et militaire que l’administration Biden.