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Une avancée significative en biologie cellulaire
Les scientifiques s’efforcent depuis des années de combiner des approches génétiques et de régénération cellulaire pour aider les tissus et organes blessés à guérir. Le projet Human Cell Atlas a été lancé en 2016 pour cartographier toutes les cellules du corps humain, contribuant à une meilleure compréhension de la santé humaine.
L’atlas des cellules de la peau
Récemment, des équipes de l’université d’Harvard aux États-Unis et du Wellcome Sanger Institute au Royaume-Uni ont achevé l’atlas des cellules de la peau, publiant leurs résultats dans la revue Nature. Ce travail a permis d’identifier le développement des différentes populations cellulaires dans la peau embryonnaire.
Création d’un organoïde de peau humaine
Les chercheurs ont réussi à créer un organoïde, une structure biologique en trois dimensions pouvant reproduire certaines fonctions de la peau. En utilisant des cellules pluripotentes induites (IPS), ils ont activé des gènes à des moments précis, permettant ainsi la fabrication de peau artificielle, incluant de petites structures comme des poils.
Le rôle essentiel des macrophages
Au cours de leurs recherches, les équipes ont découvert que les macrophages, des cellules immunitaires, jouent un rôle clé dans la formation de follicules pileux et la cicatrisation des blessures. Contrairement aux tissus adultes, la peau embryonnaire peut guérir sans laisser de cicatrice, grâce à l’interaction entre fibroblastes et macrophages embryonnaires.
Applications potentielles
Cette recherche pourrait permettre, à terme, de développer des bio-pensements personnalisés pour les grands brûlés en cultivant la peau à partir des cellules des patients. De plus, ces avancées pourraient bénéficier aux traitements de la calvitie en cultivant des cellules capables de former des follicules pileux.
Vers une nouvelle compréhension de l’anatomie humaine
Pour la suite, le projet Human Cell Atlas envisage de rassembler les données des différents atlas cellulaires, promesse d’une réécriture des manuels scolaires sur la physiologie et l’anatomie humaines, comme l’affirme le professeur Sarah Teichmann.