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Nadia Brönimann, une figure emblématique de la communauté trans en Suisse, exprime aujourd’hui des regrets quant à sa décision de subir une chirurgie de genre il y a 26 ans. Son expérience l’a amenée à plaider pour une plus grande prudence concernant les interventions chirurgicales chez les jeunes.
Un parcours marqué par le regret
Il y a 26 ans, Christian est devenu Nadia Brönimann, un changement qui l’a propulsée au rang de la plus célèbre femme trans de Suisse. Sur Instagram, elle a récemment partagé ses réflexions, utilisant le hashtag « detrans », qui signifie « revenir en arrière ». Elle a déclaré que sa chirurgie de genre était une « fausse décision », un constat amer qu’elle souhaite partager pour alerter d’autres personnes sur les dangers de décisions hâtives.
Un appel à la prudence pour les jeunes
Depuis son coming out, Nadia a noté une attention croissante à ses propos. « Étonnamment, on m’écoute davantage maintenant que je ne m’identifie plus seulement comme femme », a-t-elle déclaré dans une interview. Elle souhaite sensibiliser le public aux conséquences de la chirurgie de genre sur les jeunes. Selon elle, il est crucial de protéger les adolescents des erreurs potentielles.
Nadia Brönimann prévoit de s’exprimer devant la Commission des droits humains à Genève le 7 novembre, où elle demandera que les hormones ne soient pas prescrites aux mineurs et que les interventions médicales soient repoussées jusqu’à l’âge adulte. Elle insiste sur l’importance de la maturation pubertaire avant de prendre de telles décisions.
Une nécessaire évaluation approfondie
Brönimann critique le manque d’évaluations médicales, psychologiques et émotionnelles en Suisse avant d’entamer une transition. « Il est essentiel de se demander s’il s’agit d’un besoin urgent de changement de sexe ou si d’autres problèmes psychologiques sont en jeu », souligne-t-elle. Elle ajoute que les parents doivent être impliqués dans le processus, car ils connaissent mieux les pensées de leurs enfants concernant leur identité de genre.
Les dangers des réseaux sociaux
Un autre aspect que Nadia souhaite aborder est l’influence des réseaux sociaux. Elle met en garde contre le risque que les jeunes soient constamment confirmés dans leur auto-diagnostic de transidentité par des algorithmes, ce qui peut mener à des décisions précipitées. « Les chirurgies de genre deviennent ainsi un phénomène de mode », conclut-elle.