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Le gouvernement italien a récemment annoncé une réduction drastique des aides à l’automobile, surprenant ainsi le secteur. Avec un coup de ciseaux qui dépasse les 80%, ce sont 4,6 milliards d’euros qui sont supprimés, laissant seulement 1,2 milliard d’euros jusqu’en 2030. Cette décision marque la fin des incitations à l’achat de véhicules, et aucune aide ne sera disponible en 2025 ni dans les années à venir.
Impact sur l’industrie automobile
Adolfo Urso, ministre des Entreprises et du Made in Italy, est chargé de gérer la colère des entreprises de l’automobile, qui se trouvent confrontées à l’une des crises les plus sévères des dernières décennies. L’Anfia, l’association représentant les entreprises du secteur, dénonce ces coupes comme un « éclair dans un ciel serein », soulignant que cela contredit les efforts du gouvernement pour améliorer la réglementation en Europe.
Roberto Vavassori, à la tête de l’Anfia, a exprimé des préoccupations quant à la collaboration entre le gouvernement et l’industrie. L’association espère réduire significativement cette coupe, qui pourrait engendrer une rupture grave dans cette relation. Motus-E, regroupement d’entreprises engagées dans la transition, souligne que cette décision met en péril des emplois et les perspectives de l’industrie italienne.
Réactions des syndicats
Les syndicats métallurgiques, également choqués, seront reçus au Parlement par les commissions des Activités productives. Les responsables syndicaux, tels que Ferdinando Uliano de la Fim et Michele De Palma de la Fiom, affirment que le gouvernement ignore les demandes de plus de 20 000 travailleurs qui ont manifesté à Rome. De Palma a ajouté que cette décision survient au moment où des fermetures de sites Volkswagen sont annoncées, ce qui aura des répercussions sur la filière automobile italienne.
Conséquences politiques
La coupe du fonds établi par le précédent gouvernement de Mario Draghi, qui a été approuvé par le ministre Giancarlo Giorgetti, soulève également des questions politiques. Le Parti démocrate exige des démissions d’Urs. Antonio Misiani et Annalisa Corrado, membres de la direction du PD, qualifient cette décision d’« absurde » et d’« affront à l’industrie ».
En réponse aux critiques, Urso a affirmé que les fonds restants seront affectés à l’industrie. « Nous nous engageons à garantir que la filière de l’automobile ait les outils nécessaires pour faire face à la transition », a-t-il déclaré. Toutefois, les Italiens espérant bénéficier des incitations pour changer de véhicule ne recevront rien.