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Le rôle des aidants familiaux en France
La France compte 11 millions d’aidants, dont près de 5 millions occupent un emploi. Beaucoup jonglent avec leurs responsabilités professionnelles et personnelles, souvent dans un contexte où le soutien des entreprises est jugé insuffisant. Une étude a révélé que 83 % des Français estiment que les entreprises devraient offrir davantage de soutien aux salariés aidants.
Travailler tout en étant aidant
Une enquête montre que la moitié des aidants familiaux a une activité professionnelle. En effet, un aidant sur cinq consacre au moins 20 heures par semaine à soutenir un proche. Ce double engagement engendre une charge mentale significative, car les aidants doivent souvent être vigilants même en dehors de leurs heures de travail.
Le droit à un temps partiel
Les aidants ont la possibilité de demander un temps partiel auprès de leur employeur. Conformément à un accord du 1er juillet 2021, les salariés aidants peuvent négocier un aménagement de leurs horaires et obtenir un passage à temps partiel. Cependant, ces accords peuvent varier en fonction des conventions collectives et restent soumis à l’accord des employeurs.
Le congé de proche aidant
Les aidants peuvent également bénéficier d’un congé de proche aidant, qui peut être fractionné. Ce congé est indemnisé par l’allocation journalière de proche aidant (AJPA), qui s’élève à 64,54 € par jour. À partir de 2025, les aidants auront droit à plusieurs jours indemnisés s’ils aident plusieurs proches.
Reconnaissance du statut d’aidant
Bien qu’il n’existe pas de statut juridique formel pour les proches aidants, de nombreux employeurs sont ouverts à la discussion. Cependant, de nombreux salariés choisissent de ne pas se déclarer comme tel, craignant que cela n’affecte leur perception au travail. Les témoignages d’anciens aidants révèlent des sentiments de stigmatisation, même lorsque leurs performances au travail restent satisfaisantes.